Banque Scotia supprimera 1.500 emplois
TORONTO (Reuters) - Banque Scotia a annoncé mardi qu'elle supprimait quelque 1.500 emplois et inscrivait une charge avant impôt de 451 millions de dollars canadiens (316 millions d'euros), liée essentiellement à des positions prises en Amérique du Sud et dans les Antilles.
La troisième banque canadienne compte en outre fermer ou réduire les effectifs de 120 succursales surtout au Mexique et aux Antilles et elle pense que ces différentes décisions auront eu un impact réducteur de quelque 28 cents par action au quatrième trimestre clos le 31 octobre.
"Alors que certains des problèmes semblent bien être propres à Scotia, les charges mettent en lumière les préoccupations que les marchés ont envers les opérations des banques canadiennes", commente John Aiken, analyste de Barclays.
Croissance ralentie et baisse des revenus du tourisme depuis la crise financière de 2008 ont grevé les bilans des banques canadiennes présentes dans les Antilles. C'est ainsi qu'en mai, la Banque canadienne de commerce (CIBC) a enregistré une dépréciation de la survaleur (goodwill) de 420 millions de dollars canadiens sur sa filiale antillaise en raison de la conjoncture économique sur place.
Un peu auparavant, Banque royale du Canada (RBC), l première banque canadienne, avait vendu sa filiale jamaïcaine et inscrit une dépréciation de la survaleur de 60 millions de dollars canadiens.
Banque Scotia publiera ses résultats du quatrième trimestre le 5 décembre et le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donne un bénéfice par action ajusté de 1,40 dollar canadien.
En conséquence de cette restructuration, la banque compte dégager des économies de l'ordre de 120 millions de dollars canadiens d'ici la fin de l'exercice 2016.
(Euan Rocha à Toronto et Ashutosh Pandey à Bangalore, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Patrick Vignal)