Axalta met fin aux discussions avec Nippon Paint
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\ 18h56
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NEW YORK (Reuters) - L'américain Axalta Coating Systems a annoncé jeudi la fin de ses discussions avec Nippon Paint au sujet de son rachat éventuel par le groupe japonais après avoir rejeté une offre, qui, selon des sources, s'élevait à 9,1 milliard de dollars.
Le fabricant américain de peintures a déclaré que le conseil d'administration de Nippon Paint était "réticent" à répondre à ses attentes en termes de valorisation de l'entreprise.
La dernière offre en numéraire de Nippon Paint, premier fabricant japonais de peinture, valorisait Axalta à 37 dollars par action mais le groupe américain réclamait davantage, selon deux sources informées des discussions.
L'annonce de cette rupture a fait plonger le titre Axalta en Bourse de New York. Il cédait 14,83% à 31,98 dollars à 18h54 GMT. Il évoluait auparavant à 37,25 dollars, signe que les investisseurs misaient sur un relèvement de l'offre de Nippon Paint.
Avant de discuter avec Nippon Paint, Axalta, dont le premier actionnaire est la société Berkshire Hathaway de Warren Buffett, était en négociations avec Akzo Nobel mais il avait mis fin à ces discussions avec le groupe néerlandais après avoir reçu une offre plus alléchante du japonais.
Un accord avec Nippon Paint ou Akzo Nobel aurait pourtant soulevé peu de problèmes de concurrence a priori, mais les pourparlers ont dans les deux cas échoué sur des questions de prix.
Avec Akzo Nobel, les discussions ont notamment buté sur l'ampleur de la prime qu'auraient reçue les actionnaires d'Axalta dans le cadre de ce qui était présenté comme une fusion entre égaux.
Axalta a jugé excessive la demande du groupe néerlandais de détenir 63% d'une future entité, ont dit des sources. Akzo Nobel voulait aussi en confier les rênes à son directeur général Thierry Vanlancker et en conserver la caractère néerlandais en maintenant le siège à Amsterdam, ont ajouté ces sources.
"Nous avons très bien accroché avec Axalta mais nous avons toujours été uniquement intéressés par une fusion. Nous n'avons jamais été prêts à verser une prime pour un rachat", a déclaré Thierry Vanlancker jeudi lors d'une assemblée d'actionnaires d'Akzo Nobel.
(Avec Bart Meijer à Amsterdam; Bertrand Boucey pour le service français)