Tout le dossier Tout le dossier
-
Transformation numérique
Avec Dassault Systèmes, Bouygues Construction repense ses process et digitalise ses chantiers
-
BTP - Construction
“En France, nous avons un peu de retard sur les start-up tech dans la construction”, regrettent les équipes de l'incubateur Leonard
-
Construction - BTP
IA, IoT ou réalité augmentée... Voici les 17 lauréats de l'appel à projets ponts connectés
-
Les Experts de L'Usine
[Avis d'expert] Digitalisation du BTP - Si on commençait par l'approvisionnement ?
-
Matières premières
Pour Emmanuel di Giacomo (Autodesk), "les acteurs français du bâtiment souffrent d’un manque d'investissements dans le numérique"
-
Construction - BTP
Finalcad présente une solution collaborative pour la gestion de projets de construction
-
BTP - Construction
[L'interview numérique] “Les donneurs d'ordre doivent pousser l'usage du BIM dans la construction”, estime Grégoire Arranz (Arkance)
[Avis d'expert] Digitalisation du BTP - Si on commençait par l'approvisionnement ?
Le secteur français du bâtiment est l’un des moins productifs au monde et stagne depuis une vingtaine d'années. Il souffre principalement de difficultés d'approvisionnement des chantiers en matériaux. Des problèmes dont pourrait venir à bout la digitalisation de la chaîne logistique, explique Guillaume Fournier, CEO et fondateur de Supervan.
Le secteur du bâtiment pèse plus de 150 milliards d’euros par an en France et c’est pourtant l’un des moins productifs au monde. D’ailleurs depuis 1995, aucun gain de productivité n’a été généré en France dans la construction. La raison ? Le manque de digitalisation du secteur avec en ligne de mire les problèmes liés à l’approvisionnement.
Des besoins constants en matériaux
Parce qu’il est impossible de stocker sur place et que les imprévus sont nombreux, les besoins en matériaux sont constants et retardent quotidiennement les chantiers de construction. Les allers-retours effectués par les personnels des entreprises du BTP pour s’approvisionner en matériaux peuvent représenter jusqu’à quatre heures par jour du temps de travail d’un ouvrier. Une perte de productivité et donc de profitabilité considérable. Pour autant, les pratiques organisationnelles ont peu de chances d’évoluer à court terme et les imprévus existeront toujours. C’est donc ailleurs qu’il faut identifier un moyen de gagner du temps pour augmenter sa performance. Or un poste peut être facilement optimisé : la livraison des matériaux.
VOS INDICES
source
Internaliser véhicules et chauffeurs ? La fausse bonne idée
Détenir ses propres véhicules avec chauffeur apparaît comme une alternative séduisante. Il s’agit en réalité d’une fausse bonne idée : tous les chantiers veulent être livrés tôt le matin. Il faudrait donc disposer d’une flotte conséquente – et du budget associé – pour livrer simultanément tous ses chantiers et satisfaire les demandes quotidiennes. En outre, l’internalisation d’une flotte pose un vrai problème de flexibilité : les jours où les besoins en matériaux sont moins importants, elle deviendrait une dépense superflue.
Ensuite, internaliser une flotte représente un risque car il suffit qu’un seul chauffeur-livreur ne se présente pas pour enclencher un effet domino, prendre du retard sur tous les chantiers et devoir assumer les conséquences financières. Aux pénalités éventuelles viendront en plus s’ajouter les coûts indirects nés de l’absentéisme, de l’immobilisation du véhicule, de l’assurance, etc. Puisqu’il est courant de sous-traiter certains chantiers ou certaines tâches, pourquoi ne pas procéder de même pour la livraison ?
Le digital au service du BTP
Externaliser la livraison est d’autant plus évident que la demande des chantiers est claire : il faut le bon produit, au bon moment. En d’autres termes : respecter un créneau strict de livraison ou répondre à une demande immédiate. Avoir recours à un partenaire qui utilise une plate-forme digitale représente alors une solution simple puisque sur un chantier, 92% des responsables sont déjà équipés d’un smartphone.
Programmer en ligne une livraison de matériaux depuis un dépôt ou directement de chez son fournisseur se révèle efficace et rapide. Les allers-retours chronophages entre les différents chantiers sont relégués au souvenir. Les interfaces numériques facilitent par ailleurs la gestion des bons de livraison. Stockés dans des historiques en ligne et disponibles à tout moment, ils permettent aux commanditaires d’optimiser le temps consacré à leurs affaires administratives. Les fournisseurs, eux, retrouvent en quelques clics leurs bons pour être réglés.
In fine, cette amélioration de l'approvisionnement, combinée à l'adoption du digital et à d'autres mesures, permettrait au secteur d'augmenter sa productivité de 50 à 60% d'après McKinsey Global Institute en 2017. Ainsi, en accélérant leur transformation digitale, les acteurs du BTP dégageraient enfin des marges à hauteur de leur importance dans l’économie mondiale.
À LIRE AUSSI
Dans le BTP, une confiance à restaurer
Guillaume Fournier, CEO et fondateur de Supervan
Les avis d'experts sont publiés sous l'entière responsabilité de leurs auteurs et n'engagent en rien la rédaction de L'Usine Nouvelle.
SUR LE MÊME SUJET
[Avis d'expert] Digitalisation du BTP - Si on commençait par l'approvisionnement ?
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER