Avec sa Digital Foundry, GE veut numériser, aussi, le secteur de la santé
Dans la foulée de l’inauguration de son centre de R&D parisien, baptisée Digital Foundry, General Electric tente de convertir ses clients historiques à la révolution numérique. Y compris dans le secteur de la santé, où la concurrence monte en puissance…
Mammographes, échographes… Ses équipements d’imagerie médicale trônent dans la plupart des hôpitaux. Mais la branche santé de General Electric, GE Healthcare (qui représente 15% de l’activité du groupe avec ses 17 milliards de dollars de ventes), n’entend pas être un simple fournisseur. Son ambition : mettre à disposition son cloud et sa plateforme Predix pour interconnecter les acteurs de la santé (hôpitaux, médecins, patients) et faciliter l’accès et l’analyse de leurs données.
Jeff Immelt mise sur le potentiel de la santé
Dans la foulée de l’inauguration lundi 13 juin au soir de sa « Digital Foundry » - un centre de R&D flambant neuf à Paris, dédié au numérique avec 250 développeurs prévus -, le groupe américain organisait mardi 14 juin sa journée "Minds and Machines". Espérant entraîner ses clients industriels dans l’ambitieuse transformation numérique dans laquelle il s’est lancé depuis cinq ans, à l’initiative de son patron Jeff Immelt. C’est ce dernier qui, il y a quinze ans déjà, avait justement créé l’activité Software au sein de GE Healthcare, qu’il dirigeait alors.
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IBM aussi positionné sur les hôpitaux
Mais plus question de se limiter aux logiciels embarqués dans ses échographes, ou même aux bluffantes reconstructions 4D que proposent ses outils d’analyse d’imagerie médicale. Face à l’arrivée de géants du numérique sur ses plates-bandes, IBM et son robot Watson en tête, ou de concurrents en train de monter comme Samsung, GE Healthcare doit aller plus loin dans le digital, qui ne représente encore que 10% de son chiffre d’affaires. Objectif, le faire passer à 4,5 milliards de dollars en 2020 et "être un leader, ne pas se laisser reléguer à un simple maillon de la chaîne de valeur", reconnaît Olivier Croly, directeur général de GE Healthcare IT Europe.
Des projets avec Google
Son atout vis-à-vis des pure-players du numérique ? "Notre connaissance du domaine industriel qui fait partie de notre ADN". De nature aussi à rassurer ses clients sur l’usage qui sera fait de leurs données, estime-t-il… "Contrairement à IBM, nous sommes déjà dans les hôpitaux !", insiste Charles Koontz, le patron digital de GE Healthcare. Confrontés à l’explosion des données à traiter, à la tendance du "paiement à la performance" face aux contraintes budgétaires, "ces clients nous demandent de co-développer des applications pour eux". Cela n’empêche pas Charles Koontz de plancher notamment avec Google sur le cloud et le "machine learning" dans l’imagerie médicale.
Reste que le domaine de la santé n’est pas si facile à überiser. Le patron de Dassault Systemes l’avait lui-même constaté. Pourtant, le potentiel est gigantesque pour faciliter la prise de décision et le suivi thérapeutique, le diagnostic des patients... Ou encore la recherche, comme le prouve la collaboration nouée avec l’Institut Pasteur, dont GE Healthcare aide les 33 sites dispersés à travers le monde et leurs partenaires à se connecter pour répondre à des urgences comme Ebola.
Gaëlle Fleitour
Avec sa Digital Foundry, GE veut numériser, aussi, le secteur de la santé
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