Avec le Livre blanc, les priorités d'Hollande en matière de défense se recentrent
S'il ne prévoit pas de coupes drastiques dans le budget de la défense, le Livre blanc dévoilé le 29 avril préconise de rogner sur les effectifs militaires et d'axer les investissements dans le renseignement et la cyberdéfense.
Des restrictions d'un côté, des investissements de l'autre. Peu surprenant, le Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale remis ce 29 avril au président de la République permet faire la lumière sur les priorités de l'exécutif.
Côté budget, on ne retrouve pas l'élagage un temps pressenti. Avec 364 milliards d'euros de crédits consacrés à la Défense entre 2014 et 2025, dont 179,2 milliards entre 2014 et 2019, l'effort français reste significatif, et demeure le deuxième budget européen.
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Si les effectifs des armées sont durement touchés, avec en tout 24 000 nouvelles suppressions de postes (essentiellement des personnels de soutien, administrations et services), le Livre blanc rend compte de nouveaux arbitrages de l'exécutif en faveur de "l'impératif industriel" de la défense française. .
Le renseignement militaire et la cyberdéfense sont notamment les grands gagnants des nouvelles orientations voulues par François Hollande. "Compte tenu de l’évolution très rapide des sciences et des techniques, (il est nécessaire d'avoir) un investissement constant dans la base industrielle et technologique dont procèdent nos moyens de souveraineté, en particulier les équipements nécessaires au renseignement, à la dissuasion nucléaire et à la sécurité des systèmes d’information", écrit le chef de l'Etat en préambule du Livre.
Suivant l'axe fixé par le Livre blanc, la loi de programmation militaire (LPM) traduira ces recommandations en termes budgétaires à l'automne.
Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale
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