Un accord entre l’Etat et Alstom semble garantir qu’aucun site français ne fermera dans les quatre ans qui suivront le closing. Mais les syndicats sont inquiets sur le flou qui entoure les emplois.
Ce mercredi 29 novembre, les quatre organisations syndicales représentatives d’Alstom, seront reçues à l’Assemblée nationale et participeront à une audition publique organisée par la Commission d’enquête parlementaire sur la politique industrielle de l’Etat. Le lendemain, les salariés d’Alstom manifesteront à Bercy devant le Ministère de l’Economie et des Finances. Ils attendent toujours d’être reçus par le ministre Bruno Lemaire qui a déjà fait savoir qu’il serait absent demain… Hasard du calendrier ?
En tout cas, l’inquiétude monte au siège de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et dans les sites industriels, malgré les garanties données lundi 27 novembre par Aloïs Kirchner, le conseiller industrie de Bruno Lemaire. "Outre le fait qu’il nous a indiqué que Bruno Lemaire serait en déplacement jeudi, il nous a démontré que le dossier était très complexe, explique Patrick de Cara, délégué syndical CFDT au siège social d’Alstom. Il y a des accords entre chaque partie. Un accord entre l’Etat et Alstom, un autre entre l’Etat et Siemens, et enfin entre Siemens et IG Metall."
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Pas de fermeture de sites et pas de départs contraints
Sans information sur ce dernier accord, ni entre l’Etat et Siemens, les salariés d'Astom sont agacés. Alors que le groupe allemand vient d'annoncer la suppression de 7000 emplois, même si la branche transport n'est pas concernée, ils ont peur de revivre les promesses non tenues du dossier General Electric.
"Le conseiller de Bercy nous a assuré que l’accord entre l’Etat et Alstom garantissait qu’aucun site ne fermera et qu’aucun départ volontaire ne serait exigé, même en cas d’absence de commandes pendant quatre ans après le closing qui va intervenir au plus tard fin 2018, résume Patrick de Cara. Mais nous maintenons la mobilisation pour préserver la filière transport en France [20 000 emplois directs, dont 8800 emplois Alstom et 80 000 emplois indirects]. De gros contrats vont tomber pour Belfort et La Rochelle après 2022. L’Etat doit s’engager à être un Etat stratège pour que les futurs contrats soient réalisés en France."
Et les syndicats attendent avec impatience les conclusions de la mission de Jean-Cyril Spinetta sur l’avenir du ferroviaire et notamment sur le futur du TGV. Dans un tract signé par les quatre organisations syndicales (CFDT, CGT, FO et CFE-CGC) et qui appelle à la manifestation des salariés demain à 11 heures devant les portes de Bercy, il est rappelé : "En application du décret du 14 mai 2014 relatif aux investissements étrangers soumis à autorisation préalable, Siemens doit obtenir l’autorisation du gouvernement pour pouvoir acquérir Alstom. Donc, l’Etat a une grande responsabilité dans ce projet."
Titulaire d’une maîtrise d’Information et Communication et d’une licence d’Histoire, Olivier a rejoint la rédaction de l’Usine Nouvelle en 2008. Chef du service Environnement – Energie – Transport – Santé – Chimie et Agro-alimentaire, pendant sept ans (2013 -2020), il a choisi en 2021 de devenir grand reporter en charge de l’environnement, des utilities, des mobilités et des industries ferroviaire et navale.
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