Des avions plus nombreux mais qui polluent moins, des satellites qui fournissent la moitié des principales variables du suivi du climat… Laurent Fabius, futur président de la conférence climatique internationale, a salué les efforts de l’industrie aérospatiale en matière d’environnement.
Le transport aéronautique contribue actuellement pour 2% du total des émissions mondiales de CO2 d’origine humaine. Et lors de cette édition du Bourget, plus de 36 milliards d'euros d’avions ont été vendus. Faut-il s’en inquiéter pour le climat ? Pour l'industrie aérospatiale, la réponse est non. Ce jeudi 18 juin, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et futur président de la COP21, la conférence mondiale sur le climat organisée au mois de décembre était reçu au Bourget par les professionnels de la filière.
L’industrie a ainsi réitéré son objectif de stabiliser ses émissions de CO2 à partir de 2020. "Le trafic aérien double tous les 15 ans. Cela veut dire réduire de moitié nos émissions sur une telle durée", a précisé Marwan Lahoud, intervenant en tant que porte-parole du Gifas (groupement des industriels français de l’aéronautique et du spatial).
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L'aéronautique a cette chance que performance économique et écologique sont indissociables : elle doit offrir les avions les plus économes en carburant si elle veut séduire les compagnies aériennes. Ainsi, un Boeing 707 consommait plus de 10 litres de kérosène par siège aux 100Km dans les années 1960, contre à peine 2,9 litres pour l’A380 aujourd’hui.
L'observation satellitaire comme outil de prévention
Après une visite rapide du salon, Laurent Fabius a par ailleurs souligné le rôle crucial des satellites en matière de suivi climatique et l’innovation dans ce domaine. Il a cité le projet de satellite franco-allemand Merlin de mesure de la concentration du méthane dans l’atmosphère pour mieux comprendre le réchauffement climatique, ou encore la mission Carbonsat de mesure du CO2 en préparation à l’agence spatiale européenne... "Une fois les engagements pris par les nations lors de la COP21, il faudra mettre au point des mécanismes de suivi. Les technologies spatiales seront décisives", a poursuivi le ministre. L’observation satellitaire est déjà un outil précieux pour le Giec, le groupement international des experts du climat. Entre 1992 et aujourd’hui, les satellites d’altimétrie de mesure de la hauteur des océans (Topex-Poséidon, Jason1, 2 et 3…) ont chiffré la montée du niveau des mers à 3 mm par an en moyenne, soit tout de même 6 cm sur 20 ans !
En conclusion de son intervention, le président du Gifas a cité la devise associée à la mission lunaire Apollo 13. En matière d’environnement, "failure is not an option*".
Hassan Meddah
* L’échec n’est pas une option
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