Au Midest Paris, les sous-traitants marocains tentent de trouver leur place
Malgré une participation en retrait en nombre d'exposants, le Maroc était présent au salon de la sous-traitance industrielle Midest 2014 qui vient de se tenir du 4 au 7 novembre au Parc des expositions de Paris-Villepinte. Pour convaincre les prospects, les organisateurs de l'espace Maroc en ont profité pour faire la promo du plan d'accélération industrielle lancé en avril.
Treize exposants en 2014 contre dix-huit en 2013. Sur un total de 1 678 exposants présents au salon de la sous-traitance de Paris Villepinte qui s'est tenu du 4 au 7 novembre... le Maroc a fait moins bien que la précédente édition. Cette année, la Tunisie, pays d'honneur a été représenté avec 40 exposants. L'Algérie, elle par 12 exposants.
Les entreprises marocaines présentes au Midest 2014 connaissent des fortunes et approches diverses. Ainsi, Zenith Fonderie, présent pour la première fois au salon est en plein développement.
Pour le PDG Abdelssamad El Bouadili de ce sous-traitant casablancais de 120 salariés: "cette première participation est plutôt positive. Nous avons eu des contacts avec des prospects français que nous espérons transformer en clients." Créée en 2007, Zénith Fonderies travaille quasi-exclusivement à l'export.
Autre entreprise en croissance, Astema filiale à Casablanca du groupe français Exxelia. Elle fournit en rang 2 et 3 les grands comptes du spatial, de l'aéronautique, l'automobile et du ferroviaire. "Nous employons 850 personnes sur deux usines et prévoyons d'en ouvrir une troisième de fabrication de faisceaux en 2015 sur un marché fortement concurrentiel. Nous sommes au salon pour renforcer notre portefeuille de clientèle",déclare Alain Vermersch, directeur de l'unité marocaine.
contacts ENTRE CLUSTERS FRANCAIS ET MAROCAINS
Pour la filiale marocaine de A2S Industries, basée à Mohammedia. "ce salon nous a permis de rentrer en contact avec des prospects. La priorité est bien sûr de développer notre business", précise Anoir Lakhmais, son directeur industriel.
Cette entreprise opérant dans les sous-ensembles électroniques ou mécatroniques est en phase de développement et d'intégration de nouveaux projets. Après avoir réalisé 4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2013, elle attend 5 millions d'euros cette année.
Khalid Bennis, directeur général de A2ME implantée à Mohammedia se dit pour sa part être dans une démarche particulière. "Notre premier objectif est de conforter notre marge car nous réalisons pour nos clients des machines spéciales. Nous ne sommes pas dans une démarche commerciale tous azimut. Nous cherchons des projets à valeur ajoutée."
Créé en 2010, CE3M de son côté n'est pas une entreprise de sous-traitance mais l'unique cluster électronique, mécatronique et mécanique du Maroc. Dirigé par Nourdine Bouyaakoub, ce cluster présent représente une cinquantaine de sociétés et dont la présence au salon se justifie par le démarchage de donneurs d'ordre étrangers pour les entreprises adhérentes au cluster.
"En préparant nos contacts en amont, nous avons eu des échanges avec des clusters en France qui ont été sensible à notre démarche et nous ont proposé d'intégrer des projets européens", note avec satisfaction Nourdine Bouyaakoub.
LES MERITES DU Fonds de développement industriel
Au Maroc, les sous-traitants sont progressivement intégrées au Plan d'accélération industriel (PAI) initié en avril. Ambitieux, il est doté d'un Fonds de développement industriel (FDI) de 20 milliards de dirhams soit environ 1,8 milliard d'euros d'ici à 2020 avec l'objectif de créer 500 000 emplois à cet horizon avec des filières organisées en écosystèmes.
Sur le salon, le PAI a fait l'objet d'une présentation au salon en présence d'Abdelhamid Souiri, président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques du Maroc (FIMME) organisateur de la participation marocaine avec Maroc Export.
Ainsi, a-t-on appris lors de cette conférence que ces industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques allaient être intégrées au Plan d'accélération industriel marocain, en principe en mars 2015.
Nasser Djama
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