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Au Brésil, l’industrie a déjà choisi son candidat à la présidentielle
C’est finalement le candidat de centre-droit Aecio Neves qui affrontera la présidente sortante Dilma Rousseff le 26 octobre, lors du second tour de l’élection présidentielle brésilienne. A Rio, les entreprises ne font plus confiance à cette dernière pour mener les réformes structurelles indispensables au retour de la croissance.
Ce dimanche 5 octobre, c’est sous un soleil magnifique que les Cariocas se sont rendus aux urnes à l’occasion de l’élection présidentielle. Avant de se presser dans les centres commerciaux, la sortie favorite du week-end. Au terme d’une campagne particulièrement difficile pour la présidente sortante Dilma Rousseff (Parti des travailleurs), celle qui avait succédé en 2010 au célèbre Lula a sans surprise récolté la majorité des voix : près de 42%.
Pas assez pour s’épargner un second tour. L’écologiste et socialiste Marina Silva n’aura finalement pas fait le poids, éliminée avec 23% des votes. Face à Dilma Rousseff, ce sera donc le sénateur Aecio Neves, du parti de centre-droit, qui s’alignera le 26 octobre. Le candidat favori des entreprises.
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Investir dans les infrastructures et l’éducation
La déception des industriels à l’égard de Dilma Rousseff est grande, alors que la septième économie mondiale est entrée en récession au premier semestre. "Comment transformer un pays qui a de l’espace, des ressources, une main-d’œuvre volontaire en pays industriel ? réagit un patron français installé là-bas. En investissant dans les infrastructures et l’éducation !" Alors que Lula était un soutien de poids pour les entreprises, raconte un autre, Dilma Rousseff n’a montré que peu d’appétence à leur égard. Résultat, une politique axée sur la demande, et non sur l’offre, qui a certes favorisé l’essor des classes moyennes et le recul de la pauvreté, mais aussi conduit à un délitement du tissu industriel du pays et à la stagnation de sa productivité.
Au Brésil, les investissements industriels ne progressent pas, ne dépassant pas les 20% du PIB. Pis, sur la dernière décennie, malgré l’appétit des Chinois pour ses biens, le volume total des importations du Brésil a progressé trois plus vite que celui des exportations, toujours centrées sur les matières premières et pénalisées par un cours élevé du Real.
Une croissance atone et des investissements industriels en berne
Conséquence, la croissance brésilienne devrait flirter avec les 0,7% cette année et difficilement dépasser les 1% en 2015, tandis que l’inflation grimpe. Le protectionnisme et les prix régulés (gaz, électricité, transports) pratiqués par la Présidente n’ont rien arrangé, accusent les marchés. "L’intrusion du gouvernement dans les secteurs stratégiques et dans la gestion des entreprises publiques, qui constituent les principales valorisations du Bovespa (l’indice des valeurs brésiliennes, ndlr), a eu un effet repoussoir pour les investisseurs", estime Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
Pourtant, "les fondamentaux du Brésil, sixième destination mondiale des investissements directs étrangers en 2013, sont bons", insiste Marcelo Carvalho, responsable de la recherche économique pour l’Amérique latine chez BNP Paribas. Pour lui, une seule solution : des réformes structurelles pour s’attaquer enfin aux maux du Brésil : la bureaucratie, la fiscalité illisible, le retard criant en matière d’infrastructures…
Les électeurs feront-ils confiance à Dilma Rousseff pour engager de telles mesures ? Ou préféreront-ils se tourner vers le candidat conservateur, Aecio Neves, qui peut se targuer d’avoir gouverné avec succès l’état industriel du Minas Gerais ? Entouré des meilleurs économistes, il est considéré par les marchés comme le meilleur garant de la stabilité économique et d’un retour des investissements étrangers. Réponse le 26 octobre.
Gaëlle Fleitour, à Rio de Janeiro (Brésil)
Le Brésil sous Dilma Rousseff
Parti des travailleurs au pouvoir depuis 2002 : Lula da Silva (2002-2010) puis Dilma Rousseff.
Cinquième population mondiale (198 millions d’habitants) et septième économie (deux places derrière la France) avec un PIB de 2 300 milliards de dollars en 2013 en croissance de 2,5%, contre 7,5% en 2010.
Taux de chômage passé de 13% en 2004 à moins de 5% aujourd'hui.
Principaux secteurs d’activité : matières premières et énergie (pétrole, éthanol, usines hydroélectriques)
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