Atos filialise ses activités de paiements électroniques
Pour prendre le virage des paiements sur mobiles et Internet, la SSII française Atos a décidé de rassembler l’ensemble de ses activités de paiements électroniques au sein d’une filiale à créer en juillet 2013. Objectif : prendre une position de leader sur ce marché en plein bouleversement.
Gemalto, Ingenico et autre First Data devront compter avec un nouvel acteur dans les services de paiement électronique. Son nom n’est pas encore connu, mais il rassemblera les activités actuelles d’Atos dans ce domaine. Ce projet a été annoncé par Thierry Breton, PDG de la SSII française, lors de la présentation aujourd’hui de ses résultats financiers en 2012.
"L’industrie des paiements électroniques est en train de vivre une évolution profonde tant technologique que dans les usages, analyse-t-il. Auparavant centrée sur les banques, elle tend se déplacer vers les commerçants. Avec le développement important des paiements en ligne et sur mobiles. C’est pour mieux tirer parti de cette mutation que nous avons décidé de rassembler l’ensemble de nos activités de paiements électroniques dans une filiale."
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Les activités de paiements électroniques d’Atos sont aujourd’hui dispersées au sein du groupe. La division Atos Worldline en constitue une grosse partie, avec près de 900 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle opère essentiellement en Europe du Nord, en France, en Allemagne et au Benelux. Les autres activités de paiements électroniques du groupe représentent 200 millions d’euros et se situent surtout au Royaume-Uni, en Espagne et en Amérique Latine.
Leader sur le papier
Le projet de filialisation de ces activités est encore en phase de consultation et d’information des salariés. Thierry Breton compte le concrétiser en juillet 2013. La nouvelle entité représente un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros en 2012 et un effectif de 7000 personnes. Ce qui, selon le patron d’Atos, la positionnerait aujourd’hui en leader du marché devant Gemalto, acrédité d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans les paiements selon Atos, First Data (700 millions d’euros de chiffre d’affaires), NETS (700 millions d’euros de chiffre d’affaires), Worldpay (600 millions d’euros de chiffre d’affaires) ou encore Ingenico (600 millions d’euros de chiffre d’affaires). Thierry Breton table sur une croissance moyenne de 5% par an du chiffre d’affaires de cette filiale, supérieure à celle du marché classique des services informatiques.
Sur l’année 2012, Atos affiche un chiffre d’affaires de 8,8 milliards d’euros, en augmentation de près de 30% par rapport à 2011, grace notamment à l’acquisition de SIS (Siemens information services). Car à périmètre constant, la progression n’est que de 0,8%. L’objectif pour 2013 est d’atteindre un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros à périmètre constant, soit une croissance d’environ 2%.
Ridha Loukil
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