Atmel veut vendre son unité de production nantaise
Le groupe américain Atmel a annoncé son intention de vendre la partie production de son usine de Nantes, une unité de plus de 300 salariés. Le groupe, spécialisé dans la production de semi-conducteurs, n'entend conserver que le centre de R&D qui emploie 270 personnes et qui assure l'essentiel de la rentabilité du site. L'entité nantaise va être scindée en deux entités juridiques. Cette annonce est un revirement puisqu'en 2002, Atmel avait déjà tenté de vendre son unité de production nantaise mais aucun acquéreur ne s'était présenté. Une fermeture de l'unité de production était alors envisagée.
Mais en 2004, Atmel avait renoncé à ce projet et décidé de réinvestir dans l'usine nantaise, tandis qu'un programme de 489,9 millions d'euros était engagé sur le site de Rousset dans les Bouches-du-Rhône. A Nantes, l'investissement s'élevait à 70 millions d'euros pour la partie recherche et développement et à 40 millions d'euros pour l'unité de production, dans la perspective de migrer vers des technologies plus fines. Mais selon la CGT, aucun investissement n'a été réalisé sur l'outil de production nantais qui est actuellement confronté à un niveau d'activité très bas. « Les technologies ont beaucoup vieilli ce qui limite notre chance d'être repris », déplore aujourd'hui la CGT qui redoute cette fois une fermeture.
De notre correspondant en Pays de la Loire, Emmanuel Guimard