Atmel programme 37 suppressions de postes à Rousset
L'annonce de la restructuration prévue chez Atmel inquiète les salariés du repreneur de sa fonderie en 2010, LFoundry, en situation financière fragile.
Depuis les ventes en 2010 de son unité de fonderie de semi-conducteurs à l'allemand LFoundry et de son activité "microcontrôleurs sécurisés" à la société aixoise Inside Secure, Atmel ne disposait plus à Rousset (Bouches-du-Rhône) que d'une entité de près de 300 personnes, spécialisée dans la conception de circuits électroniques. La direction a annoncé sa volonté de procéder à une réduction d'effectif de 37 postes pour raisons économiques. Les départs s'effectueraient sur une base volontaire.
Cette restructuration est réfutée par la CFE-CGC. Le syndicat souligne d'une part, que le groupe américain a généré "des bénéfices importants en 2012 et qu'il perçoit des subventions de l'Etat français". Elle craint, d'autre part, que ce plan social ne révèle une volonté de poursuivre "une logique de délocalisation après les PSE successifs de 2008, 2011 et maintenant 2013". Elle qualifie de "simulacre" ce projet qui impacterait également le site d'Atmel à Nantes (Loire-Atlantique).
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Risques et revendications
La décision inquiète par ailleurs chez LFoundry. Atmel lui sous-traite un volume de production de tranches de silicium sur la base d'un engagement conclu à la cession de l'usine pour lui permettre de fonctionner le temps de se constituer sa propre clientèle. Ce contrat court jusqu'en juin 2013, selon Atmel. LFoundry souhaite le voir prolongé d'au moins un an pour améliorer sa trésorerie et sa visibilité alors que se déroulent des discussions avec un fonds d'Etat d'Arabie Saoudite pour son éventuelle reprise. LFoundry SAS Rousset emploie 700 personnes. Redoutant "le risque d'une cessation d'activité avec des conséquences dramatiques pour l'emploi dans la région", les délégués CFDT de la société réclament au PDG d'Atmel qu'il accepte cette prolongation, dans la mesure où il avait lui-même choisi LFoundry comme repreneur et qu'il s'est avéré, par la suite, que sa situation financière n'était pas aussi saine qu'annoncée. Ils en appellent également au gouvernement et aux élus locaux, en rappelant qu'Atmel a obtenu "des dizaines et des dizaines de millions d'euros de subvention".
Jean-Christophe Barla
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