Atlantic développe sa stratégie "multi-énergie, multi-produit" dans le génie climatique
Radiateurs connectés, thermodynamique, système hybrides, qualité de l'air… tels sont les axes de croissance du groupe Atlantic qui renforce son usine vendéenne de La Roche-sur-Yon tout en gagnant du terrain à l'international.
Atlantic, spécialisé dans le génie climatique, continue à faire grandir son usine de La Roche-sur-Yon (Vendée), où il est né en 1968. Le groupe, habituellement très secret, a exceptionnellement ouvert, vendredi 5 juin, les portes de cette usine qui emploie désormais 650 salariés contre 420 salariés il y a dix ans. Ce site demeure la principale unité du groupe (5 500 salariés au total) et bénéficie de 10 millions d'euros d'investissements par an, indique Yves Lepelletier, vice-président du directoire chargé de l'industrie. Elle continue en outre à étoffer son effectif.
Innovations stratégiques
L'unité vendéenne abrite en fait trois activités dont une production de radiateurs électriques, de chauffe-eau électriques et de chauffe-eau thermodynamiques (pompes à chaleur). A cela s'ajoute Efel, entité d'une centaine de salariés fabriquant les cartes électriques. Un centre d'appels SAV de 45 salariés, une fonction logistique et des activités de siège employant 300 salariés supplémentaires complètent le dispositif d'Atlantic en Vendée, soit un millier de salariés au total. La Roche-sur-Yon est le théâtre d'innovations stratégiques pour le groupe qui a notamment présenté son radiateur "Maharaja" dans une version connectée "entre produits" (les radiateurs de toutes les pièces se coordonnent) et à distance.
La connectivité : axe de développement pour Atlantic
Autres innovations : un échangeur thermique sur eau grise qui s'intègre dans le bâti ou encore le "Panama", appareil à la fois producteur d'eau chaude, pompe à chaleur et climatiseur. Pierre-Louis François, le PDG du groupe, décrit d'ailleurs la connectivité comme l'un des axes de développement du groupe, les autres étant le thermodynamique, les systèmes hybrides (gaz-électricité ou fioul-électricité) mais aussi, et de plus en plus, la qualité de l'air. L'international, qui représente 40 % de l'activité, est aussi une priorité.
Après l'acquisition d'Ideal Boilers spécialiste anglais des chaudières au gaz, le groupe vient d'accéder à la majorité du capital d'Austria Mail, une fabrique autrichienne de chauffe-eau et de ballons d'eau chaude, ce qui lui permet d'exister sur ce marché en zone alémanique. Cette acquisition apporte au groupe un chiffre d'affaires additionnel de 60 millions d'euros avec 250 salariés. Cela contribuera à dépasser cette année les 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires contre près d'un milliard en 2014, la croissance annuelle moyenne étant en moyenne proche de 10 % depuis dix ans.
Et d'autres zones sont explorées dont la Turquie. L'ensemble de ces avancées permet en outre d'atténuer l'impact de la réglementation thermique (RT 2012) qui a "quasiment exclu le radiateur électrique des constructions neuves". En France, le groupe investit actuellement dans une usine de pompes à chaleur à Billy-Bercleau (Pas-de-Calais) : un édifice de 12 000 mètres carrés devant ouvrir en 2016 avec la possibilité d'une centaine d'emplois à terme.
Emmanuel Guimard
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