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Ascoval, les dates clefs d'une aciérie menacée à Saint-Saulve
Nouveau rebondissement dans le dossier Ascoval. Le 21 février, le repreneur de l'aciérie de Saint-Saulve (Nord) a révélé qu'il manquait de fonds pour boucler son financement. Une annonce qui fait à nouveau planer le risque d'une fermeture du site. Depuis janvier 2017, les 281 salariés vont d'espoirs en déceptions. Pour tout comprendre à la situation actuelle, retrouvez ci-dessous les dates clefs d'une débâcle industrielle.
Mis à jour
26 janvier 2017
Vallourec parvient à céder sa participation majoritaire dans l’aciérie de Saint-Saulve dans le Nord. Le site a ouvert en 1975 et avait bénéficié de 100 millions d’euros d’investissement en 10 ans. La chute des prix du baril incite néanmoins le groupe parapétrolier à s’écarter de l’usine. À la suite d’un accord avec Ascometal, spécialiste français des aciers longs spéciaux, la coentreprise Ascoval est créée pour être détenue à 60% par Asco Industries et à 40% par Vallourec. Les deux sociétés s’engagent à s’approvisionner à hauteur de 275 000 tonnes par an chez le site de Saint-Saulve. Ascoval doit également élargir sa gamme de tubes pour s’adresser aux marchés de l’automobile et de la mécanique.
22 novembre 2017
Ascometal est placé en redressement judiciaire. En 2014, ce fleuron de la sidérurgie française en difficulté financière avait déjà été repris par l’entreprise française Asco Industries dans un contexte d’une baisse d'activité dans le secteur du gaz et du pétrole. L’avenir du site de Saint-Saulve est incertain. Le groupe suisse Schmolz-Bickenbach se positionne comme possible repreneur d’Ascometal.
VOS INDICES
source
29 janvier 2018
Le tribunal de grande instance de Strasbourg (Haut-Rhin) désigne Schmolz-Bickenbach comme le repreneur d’Ascometal. Problème : le groupe suisse ne prévoit pas de reprendre Ascoval. L’engagement d’approvisionnement de Vallourec et Schmolz-Bickenbach garantit les activités du site jusque fin janvier 2019. Un délai qui doit permettre de trouver un repreneur. Le même jour, les salariés bloquent les accès de l’aciérie de Saint-Saulve.
2 février 2018
Le gouvernement commence à prendre le dossier en charge. Après une réunion avec les élus de la région Hauts-de-France et les représentants des salariés, l’État s’engage à apporter 5 millions d’euros “pour soutenir l’activité du site”. La région Hauts-de-France et les entreprises s’engagent à constituer un fonds de 14 millions d’euros “pour financer un plan social dans les meilleurs conditions” si le site ferme. Ces enveloppes comprennent une prime d’activité pour encourager les salariés à reprendre la production sur le site. Le plan de continuation est validé plus tard, le 14 mars, par le tribunal de grande instance de Strasbourg. Prochaine étape : trouver un repreneur. Les candidats ont jusqu’au 23 juillet pour se faire connaître.
17 juillet 2018
Deux candidats à la reprise se font connaître : Michel Goueffon dont le projet est soutenu par des marchés au Moyen-Orient et le groupe franco-belge Altifort fondé en 2013. Altifort est le seul à déposer un dossier ferme mais demande à Vallourec un soutien financier à hauteur de 6 millions d’euros.
22 octobre 2018
Vallourec annonce qu’il ne subventionnera pas l’entreprise Altifort pour son projet de reprise. Le 23 octobre, les salariés bloquent l’aciérie en se disant “écoeurés” par l’attitude du groupe para-pétrolier. "Jusqu’au bout Vallourec aura essayé de torpiller le projet", déclarera plus tard, Cédric Orban, dirigeant d’Ascoval, en décembre 2018.
31 octobre 2018
Le gouvernement apporte son soutien à l’offre d’Altifort qu’il juge “solide” et “crédible”. Deux problématiques demeurent : trouver des clients et assurer un financement à hauteur de 150 à 200 millions d’euros pour assurer le financement d’Ascoval. Le 5 novembre, les salariés en grève reprennent le travail. Le tribunal de grande instance de Strasbourg doit encore valider le projet.
19 décembre 2018
Le tribunal de grande instance de Strasbourg valide la reprise d’Ascoval par Altifort. Le groupe franco-belge veut développer les activités de production d’aciers spéciaux pour des applications de pointe dans l’industrie (automobile, défense, nucléaire, naval, spatial...). Le financement du plan de reprise prévoit 152 millions d’euros : 35 millions apportés en fonds propres par Altifort, 25 millions de l’État, 12 millions de la région Hauts-de-France, 10 millions de Valenciennes Métropole. Il manque donc 70 millions d’euros qui doivent être apportés par des fonds privés. Le dirigeant d’Ascoval salue alors un plan de reprise “solide et ambitieux”.
21 février 2019
Altifort annonce qu’il n’a pas les financements externes qui étaient prévus lors de la validation du plan de cession. La reprise de l’aciérie est compromise. Un projet de résolution doit être examiné le 27 février par le tribunal de Strasbourg. Le ministère du Travail doit se prononcer sur le sujet le 4 mars.
2 mai 2019
Un repreneur se profile à l'horizon. L'aciériste britannique British Steel. Ce dernier a déjà repris le site Tata Steel à Hayange (Moselle). La reprise d’Ascoval représente un financement de 94,5 millions d’euros, 47,5 millions d'euros apportés par British Steel (fonds propres et emprunts bancaires) et 47 millions d'euros de fonds publics apportés par l’Etat (25 millions d'euros), la région Hauts-de-France (12 millions d'euros) et Valenciennes Métropole (10 millions d'euros).
22 mai 2019
Britith Steel est placé en redressement judiciaire. L'entreprise avait déjà alerté les autorités britanniques sur la fragilité de sa situation financière dans le contexte du Brexit et réclamé une aide de 75 millions de livres sterling (près de 86 millions d’euros) à l'état britannique ; elle est en outre en défaut de ses droits carbone européens - soit 120 millions d'euros supplémentaires.
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