Ascometal serait à nouveau proche du dépôt de bilan
Le feuilleton Ascometal continue. Trois ans après sa reprise, le fleuron de la sidérurgie française pourrait de nouveau être placé en redressement judiciaire. La direction du groupe a prévu de déposer le bilan en début de semaine, selon Le Figaro.
Mis à jour
20 novembre 2017
Le spécialiste français des aciers longs spéciaux, Ascometal, est de nouveau en difficultés financières. Ne parvenant pas à trouver un repreneur, la direction d'Ascometal a prévu de déposer le bilan en début de semaine auprès du tribunal de grande instance de Strasbourg, selon Le Figaro. Le fleuron de la sidérurgie française devrait, suite à cette décision, être placé en redressement judiciaire.
Plus de 1 300 salariés et trois sites sidérurgiques du groupe en France -Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Hagondange (Moselle) et Les Dunes (Dunkerque, Nord)- sont concernés par cette décision. Mais le site de Saint-Saulve (Nord) le sera-t-il aussi ? Cette aciérie anciennement détenue par Vallourec appartient depuis le début de l'année à une nouvelle entité, Ascoval, détenue à 60% par Ascometal et 40% par Vallourec.
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Le groupe suisse Schmolz-Bickenbach a confirmé, lundi 20 novembre, étudier les modalités d'une reprise d'Ascometal. Cela lui permettrait de se renforcer eu niveau européen en tant qu'acteur des aciers longs spéciaux.
En 2014, un repreneur français pour Ascometal
Déjà placé en redressement judiciaire il y a plus de trois ans, Ascometal continue donc de pâtir de la baisse d'activité dans le secteur du gaz et du pétrole. En mai 2014, sous la pression de Bercy et du ministre de l'Economie d'alors Arnaud Montebourg, le tribunal a tranché pour un repreneur français : Asco Industries. Cette unique proposition française était portée par Frank Supplisson, ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde et d’Eric Besson.
Cette offre était également soutenue, mais sans enthousiasme excessif, par la CGT et la CFDT. Toutefois, Jean Wendenbaum, délégué syndical CFE-CGC d’Ascométal à Hagondange, s'inquiétait déjà dans les colonnes de L'Usine Nouvelle : "Les investissements prévus sont minimaux et expriment plus une volonté de statu quo qu’une grande ambition et nous nous interrogeons quant à la solidité financière des repreneurs". Aujourd'hui, ces repreneurs ne parviennent plus à gérer les difficultés financières d'Ascometal dont le chiffre d'affaires est passé sous les 400 millions d'euros en 2016.
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