Arnaud Montebourg chez Fralib
Le ministre du Redressement productif rencontre ce vendredi 25 mai les salariés de l'usine menacée. Une visite qui intervient au moment où le président de la communauté de communes de Marseille veut exercer son droit de préemption sur le terrain…
Nouveaux rebondissements hier, jeudi 24 mai, dans l'épineux dossier Fralib. Le président de la communauté urbaine de Marseille Eugène Caselli, annonce qu'il va exercer son droit de préemption sur le site de la société Fralib (thés Lipton et infusions Elephant) à Gémenos (Bouches-du-Rhône), dont les salariés refusent la fermeture décidée en 2010 par le groupe Unilever. Parallèlement, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, annonce lui qu'il se rend ce vendredi, 24 mai, sur le site pour rencontrer les salariés et discuter des solutions proposées.
Depuis deux ans, les 182 employés (103 actuellemenrt) souhaitent reprendre à leur compte l'activité de production de la marque Elephant "créée à Marseille il y a 120 ans". Une reprise à laquelle serait associée Unilever, mais que le groupe anglo-néerlandais juge vouée à l'échec.
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"Nous sommes devant une situation de blocage total de la part d'Unilever, et sa volonté de vendre le terrain ainsi que l'outil d'exploitation apparaît comme l'intention affichée de se débarrasser du problème", explique Eugène Caselli, dans un communiqué rendu public hier après-midi.
"Dans ces conditions, ajoute le président de la communauté urbaine de Marseille, en accord avec le maire de Gémenos et les cabinets ministériels concernés, Marseille Provence Métropole a décidé d'exercer son droit de préemption". Eugène Caselli assure vouloir "faire revenir Unilever à la table des négociations pour trouver des solutions alternatives à la fermeture de l'usine".
Une unité de fabrication de chips
Interrogé par L'Usine Nouvelle sur le droit de préemption qu'entend exercer le président de la communauté urbaine de Marseille, Unilever rappelle être simplement locataire de l'usine. A ce titre, il ne souhaite pas commenter cette décision.
Selon nos informations, c'est la société immobilière Gounod qui en est propriétaire. Elle entend depuis le 26 mars vendre le site à la société Holfimer, holding du fabricant de chips Sibell, dans le cadre du plan de revitalisation mis en place par Unilever pour reclasser les salariés de Fralib. Basée à Aubagne (Bouches-du-Rhône), la PME veut développer une unité de fabrication de chips qui emploierait au total, 55 personnes, dont 40 en production.
Le 16 mai, le juge des référés du tribunal de grande instance (TGI) de Marseille avait ordonné l'expulsion des salariés de Fralib à compter du 1er juin. De son côté, Arnaud Montebourg avait affirmé dès le lendemain, "souhaiter ouvrir une discussion ferme" avec les dirigeants du groupe "aux côtés des salariés", pour "maintenir l'outil de travail" en France.
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