Belle année 2009 pour l’armement tricolore, qui retrouve en dépit de la crise ses performances du début des années 2000. L’an passé, l’industrie française de la Défense a engrangé 7,95 milliards d’euros de commandes à l’export, soit une hausse de 21 % par rapport à 2008 (qui avait déjà connu une croissance de 13 %), selon les chiffres communiqués par la DGA (Direction Générale de l’Armement). Cette année-là, la France occupait la quatrième place mondiale, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie, mais devant Israël. En 2009, le secteur a notamment profité de la vente de quatre sous-marins Scorpène (DCNS) et d’une cinquantaine d’hélicoptères EC 725 (Eurocopter) au Brésil.
« Pour 2010, la France vise 10 à 12 milliards d’euros de commandes, afin de devenir le troisième exportateur mondial, trace Laurent Collet-Billon, le délégué général pour l’armement. Et de retrouver un équilibre entre les achats domestiques (pour les trois armées françaises) et les exportations. » Réussir cet ambitieux objectif implique nécessairement la concrétisation de la première vente à l’étranger du Rafale de Dassault Aviation, au Brésil et/ou aux Emirats Arabes Unis. La DGA espère que ce dernier contrat, qui comprend 60 avions de chasse, sera signé cette année, voire au premier semestre. La commande russe d’un ou plusieurs navires BPC pourrait également y contribuer.
Par ailleurs, Laurent Collet-Billon souhaite que l’appel d’offre américain des avions ravitailleurs soit « moins orienté ». Un message qu’Hervé Morin a dû transmettre aujourd’hui au secrétaire d’Etat à la Défense, Robert Gates, en visite à Paris. Le groupe américain Northrop Grumman et son partenaire européen EADS ont menacé le Pentagone de se retirer de la compétition si le cahier des charges n’était pas amendé. Ils estiment que celui-ci favorise trop leur concurrent Boeing.
08/02/2010 - 19h36 - willcoyote
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