Armée européenne, prix du pétrole et du carburant… Les quatre points-clés à retenir de l’interview d’Emmanuel Macron
C’est à bord du "joyau de notre armée", le porte-avions Charles de Gaulle entièrement rénové, qu’Emmanuel Macron a accordé mercredi 14 novembre une interview au JT de TF1. L’Usine Nouvelle vous résume les quatre principaux points à en retenir.
1 - Construire une armée européenne
Le Président de la République n’en démord pas : il tient à son armée européenne et estime avoir le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel : "elle m'a rejoint dans cette volonté". "Dans un monde de plus en plus incertain, avec des puissances qui se remilitarisent, est-ce qu'en tant que président de la République je peux dire à mes concitoyens que je veux mettre entre les mains des Etats-Unis notre souveraineté ? Non", s’est-il justifié. Précisant néanmoins qu'il ne mettait pas la Russie, la Chine et les Etats-Unis sur le même plan.
Cette idée d’armée européenne avait suscité la colère du président américain Donald Trump. Autre sujet de friction en cours avec les Etats-Unis, sur lequel Emmanuel Macron ne s’est pas exprimé mais évoqué le 14 novembre par la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström : le Vieux Continent se dit prêt à prendre des mesures de représailles si les Américains venaient à imposer des taxes supplémentaires sur le secteur automobile européen. Voitures, agriculture, produits industriels… "L'Union européenne a une liste de taxes douanières prête si les Américains imposaient des taxes sur les voitures", a-t-elle expliqué, rappelant que les pays membres de l’UE avaient "déjà souffert de taxes douanières sur l'acier et l'aluminium" et qu’ils avaient dû imposer "des mesures pour contrebalancer" ces taxes.
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2 - Assumer la hausse des prix du carburant
Alors qu’une mobilisation à l’initiative du mouvement des "gilets jaunes" se prépare à travers l’Hexagone pour samedi 17 novembre, Emmanuel Macron a dit "entendre" que les Français "souffrent" et vouloir les "accompagner" : "J'entends la colère", reconnaissant le "droit fondamental de pouvoir l'exprimer".
Mais pas question de revenir sur la hausse des taxes sur le carburant décidées par le gouvernement, un des points de cristallisation de ce mouvement. La fiscalité écologique, le chef de l’Etat dit "l'assumer totalement". "Quand les choses ont commencé à être difficiles, beaucoup [de ses prédécesseurs, ndlr] ont changé de cap, indique-t-il. Moi je ne le ferai pas. Moi je dois prendre des décisions qui n'avaient pas été prises depuis des décennies." Il a de nouveau rappelé que les "trois quarts" de la hausse des prix des carburants étaient dus à celle des prix du pétrole. Retrouvez d’ailleurs le décryptage de L’Usine Nouvelle à ce sujet.
3 - Limiter le prix du pétrole
Lors de ses "trois heures de tête à tête" samedi 10 novembre avec Donald Trump, Emmanuel Macron raconte justement avoir abordé avec lui les prix du pétrole. "Nous avons pris des décisions pour ensemble, vis-à-vis de l'Arabie saoudite et d'autres pays producteurs, décider de mettre une pression pour limiter justement les prix », selon lui. "Ces derniers jours, le prix du baril a commencé à diminuer." L’Arabie Saoudite a d’ailleurs annoncé baisser sa production dès le mois de décembre.
4 - Baisser les impôts
"La réalité, c'est que le montant des impôts par rapport à ce que l'on produit, commence à baisser et va continuer à baisser", estime Emmanuel Macron, rappelant qu’ils permettent de financer l'éducation, la défense, le social, les territoires, la santé... "Les impôts vont progressivement baisser, mais la priorité, c'est de transformer les choses", à ses yeux. "Quand on parle de pouvoir d'achat, c'est gagner mieux sa vie. On a déjà commencé [...] le travail, c'est la clé", insiste-t-il, citant notamment la baisse des cotisations sociales.
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