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Areva est inadapté au monde post-Fukushima, affirme son président Philippe Varin
A l’occasion de l’Assemblée générale des salariés du 21 mai, les dirigeants d’Areva ont confirmé le plan stratégique lancé le 3 mars dernier lors de l’annonce de pertes massives. Ils confirment aussi l’avancée des discussions avec EDF et d’autres entreprises intéressées par des actifs d’Areva.
C’est avec prudence que l’équipe dirigeante s’est présentée à l’Assemblée générale des actionnaires d’Areva. Les lourdes incertitudes qui pèsent sur l’avenir du groupe n’incitent guère à l’audace. En propos liminaires, le président Philippe Varin affirme avoir accepté la responsabilité de diriger l’entreprise car il croit "en la valeur et au potentiel d’Areva". Il ajoute : "Notre entreprise joue un rôle essentiel au cœur de l’économie française en assurant le maintien et la sûreté du parc nucléaire."
Selon lui, les difficultés actuelles proviennent de "choix stratégiques malencontreux et d’une organisation inadaptée au monde post-Fukushima". Il assure toutefois qu’"Areva amorce une transformation profonde sur la base d’une nouvelle feuille stratégique pour retrouver une entreprise compétitive". Le dirigeant rappelle les trois grands objectifs : le recentrage sur le cœur de métier en s’affranchissant des risques des énergies renouvelables et des grands chantiers, la refonte du partenariat avec EDF et le renforcement des partenariats en Chine. Le tout doit être soutenu par un plan d’économies de 1 milliard d’euros d’ici à 2017, qui passe notamment par la suppression de 5 000 à 6 000 postes, dont 3 000 à 4 000 en France.
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Des discussions avec EDF… et d’autres
C’est le directeur général, Philippe Knoche, qui évoquera en premier l’offre de rachat d’une partie des activités réacteurs par EDF. Le groupe confirme bien sûr étudier avec EDF plusieurs scénarios. Selon Philipe Knoche, ils sont évalués à l’aune de trois critères : la pertinence industrielle, les risques d’exécution et la contribution de toute évolution au financement du groupe. Comprendre : pas question de scinder Areva sans vision à long terme.
"Nous ne sommes pas dans la défense d’un totem ou d’un pré carré. Notre mission est de trouver le meilleur équilibre entre les opportunités industrielles, les cessions d’actifs et la valorisation du groupe. Notre priorité est de travailler à l’alignement de la filière nucléaire en respectant nos trois objectifs". Le groupe confirme aussi avoir reçu des marques d’intérêts d’autres sociétés pour certains actifs d’Areva. Sont déjà sorti du bois Engie (Ex-GDF Suez) et Veolia. Philippe Knoche confirme que des discussions "parfois formalisées, parfois exploratoires" sont en cours.
Interrogé par une actionnaire salariée et membre CFDT du comité de groupe européen sur l’intérêt d’un rapprochement avec EDF, Philippe Varin confirme que tous les scénarios sont à l’étude mais se refuse à prendre position. "Donner un avis motivé en n’ayant qu’une partie des termes serait prématuré", affirme-t-il. Les "termes" devraient vite être connus puisque EDF remettra des offres complètes à Areva dès le week-end du 23 mai. Par la suite, une discussion est prévue entre Areva, EDF et l’Etat le 3 juin prochain.
Ludovic Dupin
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