Areva aurait reçu 5 offres de rachat pour sa société Canberra, spécialiste américain de la mesure de la radioactivité. Deux d’entre elles proviennent de fonds d’investissements (le français Astorg et le britannique Montagu), les trois autres d’industriels (Danaher, Thermo Fisher et Mirion technologies). Selon les Echos, le nucléariste français pourrait récupérer près de 300 millions d’euros.
Avec cette vente, Areva aura entièrement bouclé son programme de cessions dans le cadre de son "Plan d’Action 2016" (PAS 2016). Il prévoyait de séparer d’au moins 1,2 milliard d’euros de participations dans des sociétés tiers d’ici à 2013.
En mai 2012, le groupe a vendu au Fond stratégique d’investissements (FSI) ses parts dans Eramet pour 776 millions d’euros. En juin, il se séparait du producteur d’or canadien, La Mancha, pour 250 millions d’euros. Le PAS 2016 a été lancé par le groupe fin 2011 afin de réagir aux pires résultats de son histoire. L’année passée, Areva enregistrait une perte nette de 2,424 milliards, essentiellement à cause de la dépréciation de son actif Uramin.
Cette bonne nouvelle intervient alors qu’Areva risque de se heurter dans les années à venir à une nouvelle difficulté : la sortie du nucléaire au Japon prévue pour 2030. Areva réalise aujourd’hui 8 % de son chiffre d’affaire au pays du Soleil Levant. Pour donner le coup d’accélérateur, dont Areva a vraiment besoin, "il faudrait que le groupe signe un grand contrat de vente de réacteur, EPR ou Atmea, avant le début de l’année 2013", juge Maureen Kearney, la secrétaire du bureau du comité de groupe européen d'Areva.
Les yeux se tournent vers l’Inde où la vente de deux réacteurs EPR est en attente. Autre cible : l’appel d’offres pour deux unités nucléaires en République Tchèque. Pour ce dernier pays, la situation pourrait avancer prochainement, selon la ministre du Commerce Extérieur, Nicole Bricq.