Arcure évite les collisions entre engins et piétons
Lorsqu’ils décident de créer leur entreprise, Patrick Mansuy et Franck Gayraud veulent mettre sur le marché un produit répondant à un véritable besoin. Au départ, ces ingénieurs aéronautiques de Sagem Sécurité pensaient plutôt à une solution de réalité augmentée pour la maintenance industrielle. Trop tôt. Les technologies ne sont pas encore industrialisables.
En revanche, sur les étagères du laboratoire List du CEA, un algorithme de reconnaissance de forme pour caméra en mouvement attendait preneur. Bingo. Les deux hommes négocient une licence d’exploitation exclusive de la technologie pour servir de base à un système anticollision pour engins industriels. Il leur faut dixhuit mois pour le mettre au point. Hébergés par l’incubateur public d’Orsay (Essonne) Incuballiance, ils ne lancent leur entreprise qu’en décembre 2009, une fois le produit, baptisé Blaxtair, prêt à être commercialisé. «Le potentiel en Europe est de 200000 à 300000 engins à équiper par an», estime Patrick Mansuy, le PDG de la jeune start-up de dix salariés, dont huit ingénieurs de R&D. Premières cibles: le BTP et la logistique, du chariot élévateur aux grands engins de chantier. Une directive européenne oblige ces professionnels à équiper leur matériel de dispositif anticollision.
« Or les systèmes de type klaxon de recul ou radar ultrason n’ont pas donné satisfaction », explique le dirigeant. Les collisions provoquent encore la mort de 1000 personnes par an en Europe. Grâce à la technologie et au soutien financier du CEA, Arcure compte faire baisser les statistiques.
Arcure évite les collisions entre engins et piétons
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir