ArcelorMittal cède son antenne américaine à Cleveland-Cliffs pour 1,2 milliard d’euros
ArcelorMittal se désengage des États-Unis. Le groupe sidérurgique a dévoilé le 28 septembre un accord de cession de sa filiale américaine pour réduire sa dette.
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28 septembre 2020
ArcelorMittal se sépare de sa filiale américaine. Lundi 28 septembre, le groupe sidérurgique a annoncé la signature d’un accord définitif avec Cleveland-Cliffs pour céder 100 % d’ArcelorMittal USA à 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros). Les investisseurs ont accueilli positivement ce repositionnement.
Le titre ArcelorMittal fait un bond
L’accord prévoit un apport de 505 millions de dollars en liquide (433 millions d’euros), soit environ un tiers de la transaction. Les deux tiers restants seront acquis sous forme d’actions. “La valorisation de la transaction pour ArcelorMittal USA équivaut à un multiple de la valeur d'entreprise d'environ 6 fois l'Ebitda sur l'ensemble du cycle", se félicite l’entreprise dans un communiqué.
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ArcelorMittal détiendra toujours une participation minoritaire dans le nouvel ensemble. Ce dernier devrait générer des synergies de coûts estimées à 150 millions de dollars par année. Le titre ArcelorMittal a fait un bond en Bourse après cette annonce. À 10h52, le titre affichait une progression de 9,5 % à 11,29 euros.
25 installations aux États-Unis
Basé au Luxembourg, ArcelorMittal revendique plus de 18 000 employés aux États-Unis. Le groupe compte aussi 25 installations, dont des mines, des installations de fabrication d'acier et des opérations de finition. En 2019, la filiale a enregistré un chiffre d’affaires de 9,9 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros) pour 12,5 millions de tonnes courtes d’acier livrées.
De son côté, Cleveland-Cliffs représente le plus grand producteur américain de pellets de minerai de fer. Basée à Cleveland (Ohio, États-Unis), l'entreprise emploie pour sa part quelque 11 000 personnes dans des activités minières et de fabrication d'acier aux États-Unis et au Canada. Sa capitalisation boursière s’élève à 2,3 milliards de dollars avec une dette totale à long terme à fin de juin à 4,5 milliards.
Consolidation dans la sidérurgie
Cette fusion constitue un nouveau mouvement de consolidation et de diversification des activités des sidérurgistes, réduisant leur dépendance aux fluctuations de la demande. Elle intervient après l'acquisition par Cleveland-Cliffs de la société AK Steel, un fabricant américain d'aciers au carbone laminés à plat, y compris d'acier inoxydable, pour 3 milliards de dollars, dette comprise, en mars 2020.
Après avoir acquis AK Steel, qui tirait 66 % de son chiffre d'affaires en 2019 du marché automobile, Cleveland-Cliffs a connu une baisse de la demande de ses clients constructeurs automobiles. Ces derniers ont été obligés d'arrêter temporairement la production plus tôt cette année en raison de la crise du Covid-19.
ArcelorMittal veut réduire sa dette
“Cleveland-Cliffs assumera les dettes de ArcelorMittal USA, qui incluent un passif net d’environ 0,5 milliard de dollars, et des engagements au titre des retraites et autres avantages postérieurs à l'emploi que Cleveland-Cliffs évalue à 1,5 milliard de dollars", précise ArcelorMittal.
ArcelorMittal a annoncé en 2019 son objectif de céder 2 milliards de dollars d'actifs d'ici mi-2021 pour réduire sa dette. En décembre 2019, il a accepté de vendre une participation de 50 % dans son activité de transport maritime et a vendu sa participation dans le sidérurgiste brésilien Gerdau.
Avec Reuters (Version française Benjamin Mallet)
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