ArcelorMittal accusé de déverser "de l'acide dans la nature"
L'entreprise ArcelorMittal de Florange est accusée, par un ancien salarié d'un sous-traitant, de déverser de l'acide dans la nature au lieu de le recycler, selon France Bleu. ArcelorMittal, qui conteste ces accusations anonymes, a ouvert une enquête. De son côté la communauté d'agglomération du Val de Fensch a initié une enquête.
Mis à jour
04 juillet 2017
Un chauffeur de camion, ancien intérimaire d'un sous-traitant de l'entreprise ArcelorMittal Florange, affirme auprès de Flance Bleu "avoir déversé pendant trois mois des centaines de mètres cubes d'acide dans un crassier de l'usine". Au lieu d'être recyclée dans une entreprise spécialisée, cette matière dangereuse aurait été déversée dans la nature, précise France Bleu. Cet homme, souhaitant rester anonyme, a accompagné son témoignage d'une vidéo.
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Le chauffeur affirme que celle-ci montre le déversement d'acide dans la nature. Il explique alors qu'en toute connaissance de cause, des salariés d'ArceloMittal lui donnaient accès au crassier pour y déverser tous les jours pendant ses trois mois de contrat 24 m3 d'acide. Ces mêmes employés lui remettaient un bon de livraison indiquant qu'il y déversait "de la boue de fer ou de la boue d'épuration" et non pas de l'acide, ajoute-t-il.
Le chauffeur précise à France Bleu avoir été licencié pour "rupture de discrétion commerciale" par son entreprise puisqu'il aurait parlé de ces déversements à un pompier travaillant chez ArcelorMittal.
ArceloMittal parle d'"incohérences"
ArcelorMittal déclare dans un communiqué en date du lundi 3 juillet qu'"aucun risque sanitaire ni environnemental pour les populations n’est à signaler". ArcelorMittal explique que le crassier mis en cause est une "zone de stockage de résidus du site ArcelorMittal de Florange". Cet espace est donc "une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE)" devant respecter de nombreuses réglementations.
ArcelorMittal #Florange a lancé une enquête interne et auprès de ses sous-traitants dès la semaine dernière sur la gestion des résidus.
— ArcelorMittal France (@ArcelorMittalF) 3 juillet 2017
Et le groupe, qui parle d'"incohérences des informations relatées par la presse", a ouvert une enquête interne pour "faire toute la lumière sur les faits". Ce n'est pas le seul à enquêter puisque la Dreal (direction régionale de l'environnement) "a ouvert une enquête et vérifie le parcours et la traçabilité des déchets au sein de l'entreprise", selon France Bleu.
Les pouvoirs publics s'emparent de la question
A la suite des révélations du Républicain Lorrain au sujet de la pollution du crassier de Hayange-Florange, la Communauté d'Agglomération du Val de Fensch, compétente dans la gestion du réseau hydrographique adjacent au crassier, a réuni les maires de Hayange et Florange ainsi que la direction d'Arcelor afin de recueillir les éléments sur le dossier et les accusations ce mardi matin. A cette occasion, la direction d'Arcelor a précisé qu'une enquête est en cours en interne et auprès de ses sous-traitants et que la Dreal a procédé aux prélèvements sur le crassier. Les résultats des analyses devraient être connus la semaine prochaine, ont précisé les trois acteurs publics dans un communiqué.
De son côté, la Communauté d'Agglomération du Val de Fensch poursuit ses investigations sur les rivières adjacentes au crassier, afin de déceler toutes traces éventuelles de pollution pouvant nuire à son réseau hydrographique. Les élus et la Direction d'Arcelor ont convenu ensemble de se réunir à nouveau dès la réception des résultats d'analyse de la Dreal.
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