Arcelor met l’induction au service du chauffage de tôles en bande
Les points remarquables de l’installation de chauffage que prépare le sidérurgiste sont la grande densité de puissance (3MW/m2), la distance entre les inducteurs, de 30 cm ce qui en fait une machine réellement industrielle et surtout la possibilité de traiter des tôles de 0,1 à 1,5 mm d’épaisseur et de différentes largeurs (800 à 1500 mm) sur la même installation.
Le chauffage s’effectue au défilé à des vitesses atteignant 1000 m/min et l’homogénéité de température est inférieure à 3 % sur la largeur. Le chauffage inductif se fait de l’ambiante à 1100 °C avec toutes sortes d’acier, magnétique ou pas, ce qui inclut l’inox. Le rendement dépasse 75 %.
L’avantage principal est la compacité. Le chauffage traditionnel par rayonnement dans un four trouve ses limites car la différence de température entre l’émetteur (résistances) et la tôle à chauffer est faible. L’induction n’a pas ce genre de problème.
Cette installation innovante ne peut voir le jour que grâce à une intense simulation numérique des inducteurs par les logiciels Flux 3D et Flux Expert de Simulog et à la collaboration entre EdF, l’Irsid (centre de recherche d’Arcelor) et Celes (induction).
Pascal Lyon