Arburg se lance dans la fabrication additive
Le Freeformer, présenté à Düsseldorf sur le salon K 2013, se situe entre l’imprimante trois dimensions et la presse à injecter, avec un processus de fabrication additive, couche par couche, sans moule. Début de commercialisation en Allemagne en 2014.
Lors du salon K à Düsseldorf, en Allemagne, en octobre 2013, Arburg n’a pas ménagé ses moyens pour présenter son innovation dans la production et la conception de pièces plastiques. En dévoilant son Freeformer, croisement entre une imprimante trois dimensions et une presse à injecter, le constructeur allemand a créé la surprise en étendant son offre de machines vers la fabrication additive. Le Freeformer est présenté comme « un moyen de donner libre forme au plastique sans aucun moule, ni empreinte prédéfini ». Si la technologie s’apparente, de prime abord, à celle d’une imprimante 3D, Arburg y a apporté sa maîtrise dans la mise en œuvre de la matière en ajoutant, à l’instar d’une presse à injecter conventionnelle, une vis de plastification. « Nous avons intégré le meilleur des deux technologies », se félicite Marc Schuh, directeur d’Arburg France.
Temps de prototypage à la baisse. Le procédé consiste à intégrer un fichier de conception assistée par ordinateur directement dans la machine, qui s’occupe alors de fondre des granulés de plastiques standards, comme dans le processus de moulage par injection, et de créer des microgouttelettes à partir de la matière fondue liquide pour former, couche par couche, la pièce désirée. Sur le Freeformer, la buse reste en position verticale, et le porte-pièce se déplace sur trois ou cinq axes, en fonction des modèles. Avec cet équipement, Arburg vise deux objectifs : favoriser la conception des pièces en matières plastiques, en réduisant les temps de prototypage, mais aussi répondre à la demande de pièces en petite série. « On peut imaginer que ce type de machine permettra de développer une nouvelle forme de plasturgie, avec des entreprises consacrées à la production de pièces en petites séries », s’enthousiasme Marc Schuh.
VOS INDICES
source
Pas encore de pièces d’aspects. La technologie comporte toutefois certaines limites. « Les pièces réalisées avec le Freeformer ne possèdent pas encore des caractéristiques identiques à celles des pièces injectées, précise Marc Schuh, mais nous atteignons environ 80 % des propriétés mécanique, selon le type de pièces. » La technologie, bien que relativement précise, ne permet pas de produire des pièces d’aspect, les différentes couches de matières additivées étant souvent visibles. Cependant, Arburg réalise des tests avec des buses plus fines pour atteindre un niveau acceptable dans ce domaine. « Ce n’est qu’une question de temps », assure la firme allemande.
En France en 2015. De nombreux plasturgiste se sont montrés intéressés par la machine qui débutera sa commercialisation, en 2014, par l’Allemagne. La France sera concernée probablement à l’horizon 2015, en fonction de la capacité d’Arburg à répondre à la demande. Le constructeur a d’ailleurs investi pour étendre la superficie de son usine allemande de Lossburg, et est en train de réorganiser sa production.