Aprochim lance un PSE en Mayenne
L'usine de Grez-en-Bouère (Mayenne) de la société Aprochim, spécialisée dans le traitement des déchets polychlorobiphényles (PCB), est dans une posture délicate. La direction a dévoilé le 2 avril un projet de réorganisation des effectifs du site nécessitant une procédure de licenciement économique et un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Ces mesures prévoient la suppression de 21 postes, sur les 69 salariés que compte l'usine. Aprochim assure qu'elle favorisera le reclassement interne au sein du groupe Chimirec, dont elle est une filiale. « 26 postes pouvant être proposés rapidement aux volontaires ont été identifiés au sein du groupe », précise-t-elle. La société explique qu'elle est « confrontée à une dégradation continue de son activité économique depuis début 2011 ». Elle ajoute que « de nouvelles réglementations sanitaires et alimentaires, des arrêtés administratifs limitant la production, une médiatisation impactant le permis d'opérer et une acceptabilité locale remise en cause expliquent ces difficultés économiques, difficiles à supporter pour une PME ». Les détails de ce plan seront abordés et examinés le 15 avril prochain dans le cadre d'un Comité d'entreprise. Depuis deux ans, Aprochim fait l'objet d'une information judiciaire pour pollution et mise en danger de la vie d'autrui après la détection d'une pollution aux PCB autour de l'usine de Grez-en-Bouère. Chimirec est également accusé de pollution du même genre dans deux autres usines : à Domjevin (Meurthe-et-Moselle) et Dugny (Seine-Saint-Denis). Le procès du groupe a démarré l'an dernier au tribunal correctionnel de Paris.