Antonio Tajani, VRP des PME européennes en Asie du sud-est
Le commissaire européen à l’industrie, Antonio Tajani, conduit cette semaine une délégation d’entreprises en Asie du sud Est. Objectif : augmenter le nombre de PME européennes présentes à l’export.
C’est un chiffre peu glorieux. 13 % des PME européennes seulement exportent en dehors des frontières de l’Union européenne. "Un désastre", commente Antonio Tajani, le commissaire européen à l’industrie. Pour y remédier, le commissaire conduit pendant cinq jours une délégation d’entreprises à travers l’Asie du sud-est. Première étape : le Vietnam et ses 5 % de croissance annuelle. Une quarantaine d’hommes d’affaires, dont 35 % de PME seulement, participent à des "speed-dating" avec des partenaires potentiels vietnamiens. La délégation doit ensuite se rendre en Birmanie, pour un forum d’affaires réunissant une centaine d’entreprises européennes, puis en Thaïlande. Objectif : inciter les entreprises européennes à explorer de nouveaux marchés, en particulier ceux en forte croissance.
Pour Bruxelles, jouer les VRP des sociétés européennes est relativement nouveau. Lancées en 2011, dix "missions pour la croissance", leur nom officiel dans le jargon bruxellois, ont déjà été menées en Chine, au Brésil, au Mexique ou en Tunisie. "Le danger qui guette l’Europe, c’est la délocalisation. Nous avons besoin d’internationaliser davantage nos entreprises pour y faire face", argumente le commissaire européen. Pour Bruxelles, il s’agit "aussi de passer le message que la commission est près des entreprises", note un fonctionnaire de la DG entreprise.
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Des délégations plus sectorielles
Au total 425 entreprises ont participé. Les françaises ne sont pas les plus assidues. Au Vietnam, seul Pernod Ricard a fait le déplacement. Au total, Italiens et Espagnols ont constitués le gros du bataillon (37 % des entreprises), devant les Allemands et les Anglais. Et ce sont surtout des grands groupes qui participent aux missions, alors que les PME ne représentent que 30 % des participants. Inutile ? En Chine, cinq contrats ont été signés lors de la visite européenne cet été. "Sans cela, je n’aurais eu aucune chance de rencontrer aussi facilement le Premier ministre", s’enthousiasme un entrepreneur polonais, qui a déniché l’existence de la mission par hasard sur internet.
L’Europe entend aussi miser sur le lancement de délégations plus sectorielles d’entreprises dans les pays déjà visités et renforcer le réseau entre les ambassadeurs et les chambres de commerce des 27 Etats-membres. "Cette visite est importante l’Europe n’a pas de visibilité politique au Vietnam. Or elle pèse 23 milliards d’euros d’investissement dans le pays et peut se faire entendre", regrette aussi Nicolas Audier, un avocat basé à Ho Chi Minh ville, qui a participé avec la chambre de commerce européenne à un livre blanc sur les difficultés pour les entreprises étrangères au Vietnam. Le commissaire européen doit signer au Vietnam une lettre d’intention avec le gouvernement pour améliorer le cadre des affaires pour les PME, en échangeant les bonnes pratiques ou en créant un "monsieur PME". Une façon plus classique pour l’Europe d’aider les PME à l’export.
Solène Davesne
Antonio Tajani, VRP des PME européennes en Asie du sud-est
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