Les années passent, les spams restent... Cette année encore, le salon Infosecurity, qui ouvre ses portes à Paris le 19 novembre 2008, fait la part belle aux solutions permettant de combattre les « pourriels » polluant nos boites à lettres, dont celles de spécialistes de la sécurité comme IronPort (groupe
Cisco) ou Trend Micro. L'éditeur marseillais MailInBlack profite lui aussi de cet événement pour dévoiler « en avant-première » une nouvelle version de son offre phare. Comme les précédentes moutures, son originalité réside dans le fait qu'elle ne s'appuie pas sur des règles de filtrage des contenus mais repose sur un principe d'authentification des expéditeurs.
MailInBlack, défini comme un « moteur de traitement des e-mails », peut être utilisé sur site ou en ligne, en mode SaaS (software-as-a-service). « Le client redirige alors les flux de messages vers nos serveurs », explique Régis Novi, directeur marketing de MailInBlack - et l'un de ses quatre co-fondateurs.
Authentification
Avec MailInBlack, lorsqu'un expéditeur envoie pour la première fois un mail à un utilisateur protégé, il lui est automatiquement demandé - dans un e-mail pouvant être personnalisé aux couleurs de l'entreprise - de s'authentifier (cette étape n'est pas nécessaire si l'expéditeur a été « pré-autorisé » lors de l'installation de la solution). S'il prouve qu'il n'est pas un robot, en recopiant une chaîne de caractères figurant dans une image, l'expéditeur est inscrit dans la liste des expéditeurs autorisés et le message est transmis. Mais s'il n'est pas en mesure de s'authentifier, il est stoppé et classé comme un « e-mail douteux », voire un « spam avéré » s'il provient d'un robot-spammeur multi-récidiviste.
Flux sortants
« Dans sa V4, qui a été entièrement réécrite, MailInBlack offre deux principales nouveautés », affirme Régis Novi.
« La première porte sur l'analyse des flux sortants. Si une personne extérieure répond à un e-mail que vous lui avez transmis, elle n'a plus à s'authentifier pour vous écrire. La deuxième porte sur la reconnaissance automatique des personnes qui sont protégées par MailInBlack, dans des entreprises différentes ». Régis Novi précise que MailInBlack jouit d'une bonne implantation dans plusieurs secteurs
« comme les hôpitaux, les conseils généraux ou les chambres de commerce. »
A noter enfin que la société travaille actuellement sur plusieurs projets, complémentaires de son système anti-spam, comme l'archivage des messages électroniques, le cryptage et le « data leakage protection » (DLP), autrement dit la prévention des fuites d'information (en analysant le contenu et le volume des e-mails diffusés par un utilisateur).
Christophe Dutheil
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MailInBlack
Au 31 décembre 2007, MailInBlack affichait un chiffre d'affaires de 1,3 millions d'euros avec une quinzaine de salariés. L'entreprise - créée en 2003 - revendique plus de 1 200 clients (entreprises et collectivités).
Concurrent
Wraptor, autre société marseillaise, propose depuis 2007 un anti-spam (SpamWars) utilisant le même principe d'authentification des expéditeurs. A installer sur site.