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Anne Lauvergeon, sage de la transition énergétique
La ministre de l’Environnement, Delphine Batho, a nommé les cinq sages qui piloteront le débat sur la transition énergétique. Parmi eux, l’ex patronne d’Areva, Anne Lauvergeon. Un choix qui ne ravit guère Greenpeace.
Les noms des cinq "sages" qui présideront les débats sur la transition énergétique ont enfin été dévoilés. On y retrouve Anne Lauvergeon, ancienne patronne du fleuron nucléaire français Areva de 2001 à 2011. A ses côtés, le ministère a nommé Pascal Colombani, président du conseil d’administration de Valeo et ancien directeur du CEA, Bruno Rebelle, ancien président de Greenpeace France, Jean Jouzel, climatologue et glaciologue, et Laurence Tubiana, directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
La nomination de deux personnalités proches de l’industrie nucléaire, Anne Lauvergeon et Pascal Colombani, est une vraie surprise. La Conférence environnementale des 14 et 15 septembre derniers avait plutôt fait la part belle aux associations environnementales et, peu de temps après, le nom de Bruno Rebelle avait déjà été avancé comme l’un des futurs sages. La nomination de cette figure de Greenpeace avait inquiété les industriels et les énergéticiens quant à la neutralité du débat à venir.
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Avec Anne Lauvergeon, fine connaisseuse de l’énergie et du monde politique, les industriels viennent de trouver un porte-parole. Il n’en reste pas moins que le choix de cet ingénieur des mines, ancien sherpa de François Mitterrand et proche du parti socialiste, augure d’une certaine vivacité des débats. Anne Lauvergeon a fini son mandat à la tête d’Areva en conflit ouvert avec le Président Nicolas Sarkozy, le président d’EDF Henri Proglio et certains cadres d’Areva. Elle avait publié en avril 2012 le livre "La Femme qui résiste" dans lequel elle réglait une partie de ses comptes. Cette diatribe virulente avait inquiété dans un premier temps le gouvernement actuel, l’écartant ainsi de la présidence de la Banque publique d’investissement (BPI) à la mi-octobre.
Greenpeace scandalisé
Du côté de l’association Greenpeace, on ne cache pas sa colère. "Nous sommes scandalisés par la présence de personnalités connues pour être des ardents défenseurs du nucléaire. Si Areva et EDF ne sont pas présentes officiellement dans les instances du débat, elles sont certaines d’être bien représentées par Anne Lauvergeon et Pascal Colombani", explique dans un communiqué Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. D’autres associations vont dans le même sens, accusant la ministre Batho de protéger l’industrie nucléaire.
La mission de ce comité de pilotage est d’assurer que toutes les voix pourront se faire entendre dans le cadre de l’agenda établi par le gouvernement en septembre dernier. Le président de la République et le Premier Ministre ont mis l’accent sur l’efficacité énergétique et la refonte du mix énergétique, avec en particulier un recul de la part du nucléaire de 75 % à 50 % dans la production d’électricité. La première réunion doit avoir lieu le 20 novembre prochain avec les six collèges : patronat, syndicats, ONG, pouvoirs publics, collectivités territoriales et parlementaires. Les conclusions et une loi de programmation énergétique sont attendues pour le printemps 2013.
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