L'initiative risque de faire monter à nouveau le ton entre la région Ile-de-France et la Mairie de Paris. Le lundi 19 mars, la maire PS de la capitale française, Anne Hidalgo, a annoncé qu'elle allait commander une "étude sur la gratuité des transports en commun" afin de pouvoir "objectiver le débat".
La maire de Paris a adressé une lettre de mission à trois de ses adjoints pour étudier l'existence d'un modèle économique viable avec des experts français et internationaux. L'étude permettra d'analyser les exemples en France et à l'international. Les différents groupes politiques du Conseil de Paris seront également associés à ce rapport.
Dans un communiqué, Anne Hidalgo explique que l'étude ne vaut pas engagement : "rien ne dit aujourd'hui que cela est possible". Elle ajoute : "la gratuité pour l’usager implique forcément d’identifier d’autres sources de financement". La Maire ne précise pas si cette étude concerne uniquement le réseau parisien ou toute l'Ile-de-France.
La capitale estonienne a mis en place la gratuité des transports en commun depuis 2013
Paris ne serait pas la première métropole à tenter la gratuité des transports en commun. La capitale estonienne, Tallinn, l'a mise en place depuis 2013. Certaines villes comme Seattle aux Etats-Unis l'ont abandonné. Cinq villes allemandes dont Bonn et Essen devraient tester cette mesure d'ici la fin de l'année.
En France, une vingtaine de villes ont mis en place la gratuité des bus à l'instar de Niort (Deux-Sèvres) mais le réseau de transport d'Ile-de-France est autrement plus important que ces exemples, même pour Tallinn. "Aucune agglomération de la taille de Paris n’a toutefois mis en place à ce jour un tel dispositif", admet la Mairie de Paris dans le communiqué.
En parallèle, le Conseil de Paris doit décider cette semaine de la gratuité du pass Navigo pour les usagers de plus de 65 ans qui disposent de moins de 2200 euros de revenus pour une personne seule. Une mesure qui pourrait profiter à quelque 200 000 personnes.