Alubat reprend du service
Le constructeur de voiliers en coque aluminium, très prisés des baroudeurs des mers, est repris par un groupe d'entrepreneurs vendéens.
Alubat, qui avait été placé en redressement judiciaire en septembre 2013, peut poursuivre son activité. Le constructeur de bateaux de plaisance basée au Château-d'Olonne, en Vendée, a été repris, à la barre du tribunal de commerce de La Roche-sur-Yon, par un groupe d'entrepreneurs vendéens. L'opération s'est faite "grâce au soutien de ses clients et à la solidarité des entrepreneurs vendéens", confirme Jean-Claude Joly, PDG du groupe Armeton, l'un des patrons présents au tour de table. Près de 30 emplois sur 65 seront maintenus.
En 2007, le chantier culminait à 125 salariés pour une production de 65 bateaux, personnalisés pour la plupart et destinés à 70 % à l'export. Mais la crise a considérablement ralenti son activité. Désormais, le chantier sera présidé par Michel Pépin tandis que Philippe Aupinel, qui était le PDG de l'entreprise depuis 2002, en conserve la direction opérationnelle.
Le projet est de renouveler les gammes Evolution, initiée par l'Ovni Evolution 52 (16 mètres), et Cigale, mais aussi de renforcer le réseau commercial hors Europe. L'ambition est de vendre une dizaine d'unités en première année. Alubat cultive la double particularité de produire des voiliers à coques aluminium et des dériveurs intégraux comme l’indémodable Ovni. Surnommé le 4X4 des mers, ce bateau est connu pour sa souplesse par gros temps, du fait de l’absence de quille. Cela lui permet également de se poser au plus près des plages et de s’abriter un peu partout. Quant au Cigale, un autre classique d'Alubat, c'est un bateau plus rapide issu de la course croisière et qui s’est illustré en son temps en remportant la Route du Rhum dans sa catégorie. En trois décennies, Alubat s’est forgé une réputation bien établie chez les voyageurs au long cours, rentiers, retraités fortunés ou heureux bénéficiaires d'une année sabbatique.
Emmanuel Guimard
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