"Face à la concurrence notamment chinoise, l'Europe doit être capable de créer des champions industriels", a dit Benjamin Griveaux lors du compte rendu du conseil des ministres ce 16 janvier. Raison pour laquelle, selon lui, ne pas autoriser le rapprochement entre Alstom et Siemens serait "une faute". "Un refus de la Commission européenne serait une erreur économique mais aussi une faute politique, ce serait un mauvais signal envoyé aux peuples européens à un moment où l'Europe (...) a échoué à protéger nos concitoyens européens (...) nos entreprises", a-t-il déclaré. Ce sentiment a participé à la naissance du mouvement des "Gilets jaunes", qui perturbe la France depuis des mois, a-t-il ajouté.
"Nous avons là les moyens de démontrer au peuple européen que par volontarisme politique nous créons un champion industriel européen avec des emplois en Europe", a-t-il poursuivi. "Saisissons cette opportunité."
Décision au plus tard le 18 février
La Commission prendra sa décision le 18 février au plus tard, sur la base d'une analyse objective et non idéologique, a annoncé le 15 janvier Pierre Moscovici au moment où le rapprochement est menacé par les autorités chargées de préserver la concurrence.
L'autorité allemande de la concurrence s'est prononcée contre cette fusion soutenue par Paris et Berlin et plusieurs sources affirment que les services de la Commission sont du même avis, ce qui constituerait un camouflet pour Emmanuel Macron.
Avec Reuters (Jean-Baptiste Vey et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)
17/01/2019 - 06h19 - Patrick
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