Ne pas dénigrer l'offre de l'américain General Electric (GE)mais encourager celle de l'allemand Siemens. En déplacement en Allemagne aux côtés de la chancelière Angela Merkel le 10 mai, François Hollande a dû ménager la chèvre et le chou sur le dossier de reprise du géant industriel français Alstom.
GE a présenté un projet d'acquisition des activités d'Alstom dans l'énergie pour 12,35 milliards d'euros, que François Hollande n'a pas jugé acceptable même si cette offre a les faveurs de la direction du groupe français.
"C'est d'abord une affaire d'entreprises, d'industriels", a assuré François Hollande, lors d'une conférence de presse avec Angela Merkel.
"Le gouvernement français est particulièrement attentif aux enjeux d'emplois, de localisation d'activités, de centre de décisions et nous attendons l'offre de Siemens dans son détail pour nous prononcer."
"Siemens y travaille et nous ne voulons pas préjuger d'un choix, nous voulons faire en sorte que ce soit le mieux pour les salariés d'Alstom et le mieux pour les salariés de Siemens si cette offre était proposée", a ajouté le président français.
Angela Merkel a quant à elle déclaré : "En ce qui concerne Alstom et Siemens, ce sont des décisions qui relèvent des entreprises, le gouvernement ne s'y immisce pas."
"Si les décisions des entreprises montrent qu'il est avantageux d'aller en ce sens, l'Allemagne accompagnerait un tel projet mais la question est de savoir si Siemens entend formuler une offre, on verra ce qu'elle est, et ensuite on se prononcera", a-t-elle éludé.
A leurs côtés lors de ce déplacement en Allemagne se trouvait le ministre de l'Economie français Arnaud Montebourg. Ce dernier n'a, pour sa part, pas caché sa préférence pour une solution avec Siemens plutôt qu'un rachat d'Alstom par General Electric.
(avec Reuters)