Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom, s’est confié le mardi 20 septembre, en marge du salon ferroviaire Innotrans, à Berlin. Il s’est déclaré choqué qu’on puisse croire que l’annonce de la fermeture de Belfort était destinée à mettre la pression sur le gouvernement pour débloquer des commandes.
Manuel Moragues
\ 17:00
Mis à jour 25 Sept. 2016
Manuel Moragues
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Mis à jour 25 Sept. 2016
Petites mises au point à Berlin. Il était resté discret depuis le début de "l’affaire Belfort", démarrée le 7 septembre avec l’annonce par Alstom de son projet de transférer l’ingénierie et la production de locomotives du site belfortain à Reichshoffen (Bas-Rhin). Mais sur le salon Innotrans, grand’messe bisannuelle du ferroviaire qui se tient à Berlin cette semaine, Henri Poupart-Lafarge, le PDG du constructeur ferroviaire, s’est exprimé ce mardi 20 septembre sur ce sujet devenu affaire d’Etat devant quelques journalistes français.
S’il ne fait pas de révélations sur "les discussions en cours" avec le ministère de l’Economie, le PDG réagit vivement à l’idée que l’annonce de la quasi-fermeture de Belfort pourrait n’être qu’un moyen de pression sur le gouvernement pour récupérer des commandes. "Cela me choque qu’on puisse croire cela […]. Je veux tordre le cou à cette idée qu’on jouerait ainsi avec l’emploi de nos salariés pour faire pression sur qui que ce soit. Si nous avons engagé ce processus de recentrage du site de Belfort sur la maintenance, c’est parce que nous pension que c’était la seule solution."
"Alstom France produit à 40% pour l’export"
Autre mise au point chère au cœur du dirigeant, quelque peu agacé par les critiques adressées à Alstom sur le fait que le groupe, lorsqu’il gagnait des contrats à l’étranger, les exécutait sur place plutôt que de produire en France : "Ce n’est pas vrai que la France ne produit pas pour l’international. Je rappelle que les sites français d’Alstom produisent à 40 % pour l’export ! Nous sommes les seuls à exporter des trains de France."
Interrogé sur l’hyperspécialisation des sites français d’Alstom, qui les met à la merci d’un creux de cycle dans leur segment – comme Belfort avec les locomotives et les TGV –, Henri Poupart-Lafarge a estimé que ce n’était pas la question : "Le problème est plus une sous-charge globale des sites français, qui sont dans une situation médiocre sur ce point." Le groupe prévoit en outre une baisse de charge globale en France d’ici à mi-2018. "Il faut qu’on s’adapte", conclut Henri Poupart-Lafarge.
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