Airbus dément les soupçons de tromperie et d'escroquerie portés par l'Autriche concernant la vente d'Eurofighter
Litige autour de la vente de quinze Eurofighter Typhoon à l'Autriche en 2003 pour deux milliards d'euros. Vienne soupçonne Airbus de l'avoir trompé et escroqué, ce que dément formellement le constructeur aéronautique européen.
Airbus répond à l'Autriche. Le constructeur européen a remis au Parquet de Vienne lundi 18 septembre sa position concernant les accusations de soupçons de tromperie et d'escroquerie formulées par le ministre de la Défense autrichien en février 2016. L'Autriche a engagé des poursuites contre Airbus et le consortium Eurofighter à propos du contrat à 1,96 milliard d'euros conclu en 2003 pour l'achat de quinze Typhoon d'Eurofighter.
Vienne soupçonne Airbus de l'avoir volontairement induit en erreur quant au prix d'achat, délais de livraison et équipements des avions de chasse. Le ministre de la Défense précisant que le préjudice subi par l'Autriche pourrait atteindre 1,1 milliard d'euros.
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Des accusations "fondées des motifs politiques"
Aujourd'hui, Airbus condamne autant la forme que le fonds de ces allégations dans un communiqué. Le constructeur critique "la manière hautement contestable de procéder du ministre de la Défense lors du dépôt de plainte et sa politique d’information axée sur une présomption de culpabilité qui constituent des atteintes aux droits économiques et sociaux fondamentaux". Le groupe aéronautique ne comprend pas que de telles allégations arrivent huit ans après la livraison du dernier appareil. Airbus déclare ainsi que ces accusations "semblent factices et fondées sur des motifs politiques".
Sur le fond, Airbus affirme que "les avions ont été livrés conformément aux termes du contrat". "La livraison s'est achevée en 2009, conformément aux accords", ajoute encore le groupe.
Questions autour de l'accord de compensation
Le groupe aéronautique revient aussi sur l'accord de compensation. Dans sa plainte l'Autriche affirme n'avoir pas été mise au courant que sur le prix d'achat (1,96 milliard d'euros), environ 10% (183,4 millions d'euros) concernait l'accord de compensation, comme l'explique DefenseNews. Airbus affirme que dans ce milieu il est de notoriété publique que le coût de l'accord compensatoire soit compris dans le prix global. "Le gouvernement autrichien n’a à aucun moment, au cours de la longue procédure de passation du marché, demandé à connaître les coûts des opérations de compensation", ajoute le Airbus.
Le constructeur européen déclare avoir tenu ses engagements, notamment en permettant à la société autrichienne FACC de se développer et de conclure un contrat d'une valeur de plus de 500 millions d'euros avec Airbus afin de développer la nouvelle cabine "Airspace" de l'A320. Reste plus qu'à voir comment la justice autrichienne va réagir à la défense d'Airbus.
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