Air France-KLM rejette le plan industriel d'Alitalia pour réduire sa dette
[ACTUALISÉ] - Le groupe aérien franco-néerlandais Air France-KLM s'est montré dubitatif à l'égard du plan industriel révisé de la compagnie aérienne italienne Alitalia, dont il est le premier actionnaire, lors du conseil d'administration réuni le 13 novembre. Il a décidé qu'il ne souscrirait pas à l'augmentation de capital de son partenaire italien.
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Mis à jour
14 novembre 2013
Actualisation : Air France-KLM a confirmé dans un communiqué qu'il ne souscrira pas à l'augmentation de capital d'Alitalia. "Même si le volet industriel du nouveau plan présenté (le 13 novembre) par Alitalia va dans la bonne direction et reçoit le plein soutien d'Air France-KLM, les indispensables mesures de restructuration financières ne sont toujours pas réunies", indique le document. La conséquence financière de cette décision sera la conversion des obligations convertibles d'Air France-KLM à l'issue de l'augmentation de capital d'Alitalia.
Le gouvernement italien a "pris acte" de la décision du groupe Air France-KLM de ne pas participer à l'augmentation de capital d'Alitalia, et va aider la compagnie italienne à chercher "un autre partenaire international", a déclaré en réaction à cette décision le ministre des Transports, Maurizio Lupi.
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Suite au conseil d'administration réuni le 13 novembre, la compagnie italienne Alitalia a annoncé dans un communiqué son intention de réduire sa flotte moyen-courrier et d'augmenter le nombre de ses vols internationaux.
Son plan inclut, selon le communiqué, de "sévères baisses de coûts", mais d'après Reuters, la direction n'a pas évoqué les très lourdes suppressions de postes - jusqu'à 2 000 - et les baisses de salaires qui figuraient, selon des sources interrogées cette semaine, parmi les propositions sur la table.
D'après Reuters, le premier actionnaire d'Alitalia, le groupe aérien franco-néerlandais Air France-KLM "a salué ce plan, mais le problème de la dette demeure, ils ont donc voté contre", a précisé cette source.
Alitalia a précisé que la nouvelle version de son plan prévoyait de réduire sa flotte moyen-courrier et d'accroître le nombre de ses vols internationaux et intercontinentaux dans le but d'augmenter le chiffre d'affaires en privilégiant le marché long-courrier, plus rentable.
Le conseil d'administration a également annoncé le report au 27 novembre de la date limite fixée à ses actionnaires pour souscrire ou non à son augmentation de capital de 300 millions d'euros, donnant ainsi un délai de réflexion au premier d'entre eux, Air France-KLM.
Une participation du groupe franco-néerlandais à cette augmentation de capital est hautement improbable en raison de l'absence de mesures pour réduire la dette de la compagnie italienne, a déclaré mardi une source proche du dossier.
Si Air France-KLM passe son tour, sa participation sera diluée de 25% à environ 7% du capital d'Alitalia.
Alitalia accusait à fin septembre une dette nette de 813 millions d'euros contre 946 millions fin juin.
Le ministre italien des Transports Maurizio Lupi a déclaré que Rome envisageait d'associer Alitalia à un partenaire basé dans le Sud-Est asiatique si Air France-KLM ne participait pas à l'augmentation de capital.
(avec Reuters)
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