Air France-KLM prêt à épauler Alitalia sous certaines conditions
PARIS (Reuters) - Air France-KLM est bien prêt à soutenir le plan d'urgence de la compagnie italienne Alitalia mais pas à n'importe quelles conditions, a déclaré jeudi Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM.
Au bord du précipice, Alitalia a obtenu un sursis après le vote par les membres de son conseil - dont Air France-KLM, premier actionnaire à hauteur de 25% - en faveur d'un plan de sauvetage de 500 millions d'euros.
Prié de dire s'il envisageait une augmentation de la part d'Air France-KLM dans la compagnie italienne, Alexandre de Juniac a répondu sur LCI qu'il était prêt "à soutenir un plan de redressement d'Alitalia qui serait durable (...) et dans lequel chacun des piliers aurait sa place et sa force économique, industrielle et financière".
Mais il ajouté que cela n'était pas garanti à ce jour, en plaidant pour une restructuration industrielle et financière d'Alitalia.
"Nous avons dit que parmi les conditions industrielles et financières il nous semblait indispensable qu'Alitalia s'intègre dans un groupe comme le nôtre et s'intégrer cela veut dire que l'on soit sûr de contrôler", a-t-il poursuivi. Alexandre de Juniac a ajouté que de son point de vue les déclarations du gouvernement italien sous-entendaient que celui-ci était favorable à la constitution de ce groupe européen intégrant Alitalia.
"Seulement on ne le fera pas à n'importe quelles conditions (...). Nous n'avons pas les moyens de dépenser de l'argent sans compter", a conclu le PDG.
Noëlle Mennella, édité par Cyril Altmeyer