Adwen démarre les essais de son éolienne offshore de 8 mégawatts
Adwen, co-entreprise entre Gamesa et Areva, a annoncé lundi 6 juin le début des essais de son éolienne offshore de 8 mégawatts, qui doit équiper la moitié des champs français. De quoi rappeler qu’au-delà des négociations sur la fin de la coentreprise, le travail sur le terrain continue.
Adwen n’est pas que l’enjeu d’interminables négociations ! La coentreprise dédiée à l’éolien en mer d’Areva et de l’espagnol Gamesa a annoncé ce lundi 6 juin 2016 qu’elle commençait à tester son éolienne de 8 mégawatts. C’est cette turbine qui doit équiper la moitié des champs français d’éolien en mer déjà attribués. "Adwen a effectué la mise en service et commencé les essais de la chaîne de conversion de l’AD 8-180 au Dynamic Nacelle Testing Laboratory (DyNaLab)", indique l’entreprise dans un communiqué. Le DyNaLab est un laboratoire de l’Institut Fraunhofer de l’énergie éolienne (IWES) situé à Bremerhaven, en Allemagne.
La campagne de tests est prévue pour durer jusqu’à la fin 2016. "Le processus de validation couvrira les essais mécaniques et électriques sur la chaîne intégrale de la transmission et les principales composants de la tour", précise Adwen. "Après la fin de cette première partie de la campagne d'essai sur la chaîne de conversion, la nacelle de l’AD 8-180 complète […] sera transportée à l'IWES DyNaLab pour des essais et vérifications finaux avant l’installation du prototype à Bremerhaven avant la fin de l’année", ajoute-t-elle.
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Incertitude sur le repreneur d’Adwen
Adwen, créée en mars 2015, a hérité des trois projets français pour lesquels Areva avait été retenu comme équipementier : les parcs de Saint-Brieuc (avec l’électricien Iberdrola), du Tréport et de Noirmoutier (avec Engie), pour un total d’environ 1500 mégawatts. Au total, Adwen doit fournir 186 éoliennes, avec l’engagement de les construire dans de nouvelles usines au Havre. Le projet de rapprochement de Gamesa avec l’activité de Siemens dans l’éolien offshore, révélé le 29 janvier par Gamesa, fait cependant peser une incertitude sur les projets français. Gwenaëlle Huet, directrice générale de l’activité énergies renouvelables France d’Engie, l'a déploré auprès de l’Usine Nouvelle.
Les clauses qui lient Areva et Gamesa impliquent en effet que leur co-entreprise soit dissoute pour que Siemens et Gamesa réunis puissent travailler dans l’offshore. Areva se recentrant dans le nucléaire, il devrait vendre ses 50% d’Adwen. Toute la question est donc de savoir qui sera le repreneur d’Adwen. Les deux candidats désignés étant Siemens, le leader mondial de l’éolien en mer mais inexistant en France, et General Electric, déjà engagé sur l’autre moitié des champs français attribués depuis son rachat de la branche énergie d’Alstom. Si les négociations entre Gamesa et Areva peinent à avancer, Adwen aura eu à cœur de montrer que le développement de sa turbine de 8 MW, - elle n’existe pour l’instant que sur papier -, progresse.
Manuel Moragues
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