Advent souhaite revendre Idemia, le champion français de la biométrie
Le fonds d'investissement américain Advent International cherche à céder Idemia, sa filiale française spécialisée dans la sécurité numérique, pour une somme avoisinant les quatre milliards d'euros. Le groupes Thales ferait partie des candidats potentiels.
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Mis à jour
07 février 2022
Qui mettra la main sur l'un des fleurons tricolores de la sécurité numérique ? Selon plusieurs sources, le fonds d'investissement américain Advent International aurait pour projet de revendre sa filiale française Idemia, qui figure parmi les leaders mondiaux de la biométrie. Née en 2017 du rapprochement de Morpho, la branche d'identification et de sécurité de Safran, et d'Oberthur Technologies, l'entreprise fournit des systèmes de reconnaissance faciale et d'autres produits d'identification biométrique ainsi que des outils d'identification pour le contrôle des frontières. Le groupe, qui a généré 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020, travaille en étroite collaboration avec les agences gouvernementales pour vérifier l'identité des voyageurs et lutter contre l'immigration clandestine.
Après l'élection présidentielle
L'annonce de cession intervient dans un contexte de renforcement des mesures de protection des données à travers le monde en raison notamment d'une menace accrue de cyberattaques durant la pandémie de Covid-19. Selon une étude publiée par Embrokele, la cybercriminalité dans le monde a bondi de 600% durant la pandémie, alors que parallèlement les pirates informatiques améliorent leur technique et développent de nouveaux logiciels malveillants pour infiltrer les systèmes numériques, plus exposés depuis le début du boom du télétravail.
Le fonds d'investissement américain étudie plusieurs options pour Idemia, qui a également pour actionnaire Bpifrance, y compris une scission de ses activités. Selon plusieurs sources, Thales figure parmi les candidats intéressés par un rachat, estimé entre trois et quatre milliards d'euros. Le groupe français, qui a démenti cette semaine être en discussions avec Atos en vue d'acquérir sa branche Big Data et Cybersécurité (BDS), s'est dit « potentiellement intéressé » par tout actif de cybersécurité disponible à la vente. Certaines sociétés de capital-investissement sont également susceptibles de s'intéresser à Idemia, mais aucun accord ne devrait avoir lieu avant l'élection présidentielle prévue en avril, ont indiqué les sources.
Avec Reuters (Julien Ponthus et Pamela Barbaglia; version française Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)
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