ADP: L'Ebitda baissera de 8% à 13% en 2019 avec la fermeture d'Atatürk
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\ 19h07
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ADP, qui a pris une participation de 46,1% dans l'exploitant turc d'aéroports TAV , consolide ce dernier à 100% dans ses comptes.
Des discussions sont en cours entre TAV Airports et le gouvernement turc sur le versement d'une indemnisation financière à l'opérateur, la fin de la concession de l'aéroport international d'Istanbul ayant initialement été prévue pour 2021, a précisé Philippe Pascal, directeur financier d'ADP, lors d'une conférence téléphonique avec la presse.
Interrogé sur le calendrier de la privatisation du groupe, il a estimé qu'une décision du gouvernement français pourrait être prise "avant l'été".
ADP compte, comme la Française des Jeux (FDJ), parmi les actifs majoritairement détenus par l'Etat que le gouvernement entend céder, en totalité ou en partie.
L'opérateur aéroportuaire a fait état d'un trafic en hausse de 7,6% l'an dernier à 281,4 millions de passagers et d'un chiffre d'affaires de 4,48 milliards d'euros, dopé par l'intégration globale de TAV Airports et d'AIG Airports, gestionnaire de l'aéroport d'Amman (Jordanie).
Hors effet de ces intégrations, son chiffre d'affaires a progressé de 4,6% à 3,14 milliard d'euros.
Son Ebitda a atteint 1,96 milliard d'euros, enregistrant une hausse de 5,6% à 1,36 milliards hors cet effet de périmètre.
Le résultat net part du groupe a progressé de 39 millions d'euros à 610 millions et le dividende proposé a été fixé à 3,70 euros (contre 3,46 euros en an auparavant).
Pour 2019, le groupe table sur une progression du trafic d'ADP comprise entre 2% et 2,5% et sur un Ebitda en hausse de 1% à 1,5% retraité de la contribution de l'aéroport Atatürk.
Concernant ses objectifs à 2020, le groupe a révisé en hausse sa prévision de croissance du trafic (comprise entre +2,8% et +3,2% pour la période 2016-2020, contre +2,5% auparavant) ainsi que la rentabilité des capitaux employés sur le périmètre régulé à 5,6%-5,8% en 2020, contre 5,4% précédemment.
Il a maintenu sa prévision d'une progression de l'Ebitda comprise entre +30% et +40% sur la période 2014-2020.
(Pascale Denis, édité par Benoît Van Overstraeten)