Achat de Saft et vente du chimiste Atotech, Total accélère sa transformation
Alors que Total s’ouvre au domaine du stockage d'électricité avec le rachat du fabricant de batteries Saft, le pétrolier diminue son empreinte dans la chimie de spécialité avec la mise en vente de l’allemand Atotech. Elle s’inscrit dans une réorganisation stratégique du groupe et dans le cadre d’un vaste plan de cessions.
Décidément le Total des années à venir ne sera pas celui que l’on a connu au début des années 2010. Après avoir annoncé le rachat du fabricant de batteries Saft pour 950 millions d’euros ce lundi 9 mai dans le cadre de la création de sa branche "gaz, électricité, renouvelables", le pétrolier français a révélé dans les pages du Figaro - information confirmée à l’Usine nouvelle - la mise en vente du chimiste allemand Atotech. Cette entreprise, qui réalise un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, est spécialisée dans la chimie de métallisation, nécessaire à la fabrication des circuits imprimés.
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Dans une interview au quotidien, Patrick Pouyanné explique que "le métier d'Atotech ne s'inscrit pas dans la vision stratégique du groupe".
Depuis plusieurs années, Total a choisi de se délester de ses activités de chimie de spécialité qui ne présentent pas de synergie avec ses activités cœurs de métiers. Ainsi, le groupe s’est en quelques années retiré des engrais, des matériaux composites et des adhésifs. En février 2015, Total avait par exemple finalisé la vente à Arkema de sa filiale Bostik, valorisée à 1,74 milliard d’euros.
Nombreuses cessions d’actifs
Reste encore la filiale Hutchinson, spécialiste du caoutchouc et filiale à 100 % du pétrolier. Le PDG de Total en exclut pour l’heure la vente en raison de ses solutions technologiques qui participent à améliorer l’efficacité énergétique des véhicules. Or l’efficacité énergétique est l’un des domaines où le pétrolier veut se développer dans sa vision à long terme.
La vente d’Atotech n’a pas pour but de financer le rachat de Saft. En revanche, elle s’inscrit dans le vaste plan de cessions engagé par Total pour préserver sa rentabilité et résister aux cours très bas du baril. Le pétrolier veut céder dix milliards d’euros d’actifs sur la période 2015-2017. Lors des résultats du premier trimestre 2016, le groupe a assuré qu’en 2016, près de 4 milliards d’euros d’actifs seront cédés comme en 2015.
Ludovic Dupin
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