Abbvie abandonne son programme Rova-T
Le laboratoire a entériné la fin de son programme Rova-T portant sur un anticorps conjugué, qui avait motivé le rachat de Stemcentrx, en 2016, pour 5,8 milliards de dollars.
Abbvie vient d’annoncer qu’il mettait fin à son programme Rova-T concernant un anticorps conjugué destiné à traiter le cancer du poumon non à petites cellules.
L’histoire avait pourtant bien commencé. Au printemps 2016, Abbvie rachetait Stemcentrx pour 5,8 milliards de dollars. Avec cette acquisition, le laboratoire mettait la main sur le Rova-T (Rovalpituzumab Tesirine). Cet anticorps conjugué cible la protéine DLL3 (Delta-Like protein 3), exprimée par les cellules souches cancéreuses dans plus de 80 % des cas de cancer du poumon non à petites cellules.
VOS INDICES
source
212 -3.2
Décembre 2022
PVC
Base 100 en décembre 2014
97.3 +0.41
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
178 -1.93
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Lors de l’acquisition, Abbvie annonçait que le Rova-T représentait des ventes potentielles de plusieurs milliards de dollars et espérait une commercialisation pour 2018. Des paiements d’étapes pouvant atteindre 4 milliards de dollars supplémentaires pour Stemcentrx étaient même envisagés.
Dès l’Asco 2016, ces projections optimistes étaient tempérées par les résultats présentés, jugés décevants par les investisseurs au regard de l’effort consenti par Abbvie. Au fil des années, l’échec du Rova-T est devenue une certitude, et trois ans après son acquisition, c’est un enterrement dans l’anonymat pour le programme, qui se conclut par un communiqué d’Abbvie.