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Après la démission du patron de la branche des avions militaires, Domingo Urena-Raso, Airbus doit remettre d'équerre l'organisation industrielle du programme A400M qui n'a pas résisté à la montée en cadence.
A l'occasion de sa cérémonie des vœux pour la presse, Tom Enders, le PDG du groupe Airbus, a tenu à relativiser, ce jeudi 29 janvier, les nouveaux déboires rencontrés par son programme d'avion de transport militaire l'A400M. "Ce n'est pas une catastrophe mais c'est sérieux", a-t-il dit. Selon lui la situation n'a en effet rien à voir avec celle de 2009, quand le groupe s'interrogeait alors sur la pertinence à poursuivre ou non un programme dont les coûts de développements explosaient.
Toutefois après les sévères critiques exprimées notamment par l'Allemagne, les nouveaux retards annoncés ont coûté la tête au patron de la branche des avions militaires, Domingo Ureña-Raso, un pilier du groupe présent dès sa création. Il est remplacé par Fernando Alonso, jusqu'ici directeur du programme d'essais en vol de l'appareil. "Il connaît parfaitement l'appareil.C'est l'homme de la situation au bon moment", veut croire Tom Enders.
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Personnalisation à l’excès
L'avionneur distille au compte-gouttes les explications sur les nouveaux problèmes rencontrés par le programme alors que près d'une dizaine d'appareils sur les 174 commandés ont déjà commencé à être livrés aux différentes armées européennes (France, Royaume-Uni, Allemagne...) et à la Turquie. Ils sont de natures différentes.
Le PDG du groupe avance un retard sur la disponibilité des capacités militaires. Plusieurs versions de l'A400M sont prévues en fonction des missions envisagées par les armées (soutien logistique, largage aérien, systèmes d’autoprotection, ravitaillement en vol...). Cela pourrait entraînait une personnalisation à l'excès des appareils préjudiciable à l'efficacité de la ligne de production. "La plus grande partie de l'avion est commune à tous les clients. Il se différencie par les systèmes militaires et de télécommunications propres à chacune des armées. On peut donc changer les appareils entre les clients jusqu'à un certain point sur la ligne d'assemblage. Au delà, l'appareil devient soit belge, soit français, soit allemand...", explique Marwan Lahoud, directeur de la stratégie du groupe.
Problèmes de cadences
L'autre explication du retard viendrait des difficultés rencontrées par les fournisseurs. "C'est un problème de supply chain, explique Marwan Lahoud. Les sous-traitants internes et externes ont du mal à suivre l'augmentation des cadences". Ainsi au pied de la chaîne d'assemblage, d'une part, les pièces n'arrivent pas au rythme attendu et d'autre part elles ne sont pas toujours conformes aux spécifications. Pour expliquer ces difficultés, la direction d'Airbus met en avant la forte sollicitation de ses fournisseurs par d'autres programmes notamment dans le secteur civil: montée en puissance du programme A350, de la gamme A320...
Pour rectifier le tir, Airbus revoit l'organisation industrielle du programme. L’industrialisation de l’A400M sera désormais intégrée à la direction des opérations d’Airbus Defence and Space. Elle est confiée à Pilar Albiac-Murillo, recrutée auprès de l'industrie automobile en 2007 pour améliorer l'efficacité opérationnelle du groupe.
Des pénalités à payer
Le groupe a, en revanche, réfuté les critiques concernant le transfert du programme A400M de la branche commerciale vers la nouvelle filiale Airbus Defence and Space créée l'an dernier. "C'était utile. Cela nous a permis de regrouper dans une même entité tous les expertises qui étaient nécessaires pour l'A400M, celles des avions militaires et celles des systèmes de défense portée par Cassidian", a justifié Tom Enders.
D'ores et déjà, le groupe s'attend à payer des pénalités de retard à ses principaux clients. "Nous ne retournerons pas vers les Etats pour leur demander de nouveaux moyens financiers pour régler ces problèmes", a précisé Tom Enders. Le groupe est encore en phase d'études pour définir un nouveau calendrier de livraison et estimer les surcoûts liés à ces nouvelles difficultés. Airbus devrait communiquer ces éléments au moment de l'annonce de ses résultats financiers fin février.
Hassan Meddah
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