A Wall St, le Dow porté par l'énergie, S&P et Nasdaq en repli
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\ 22h35
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NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en ordre dispersé lundi, l'indice Dow Jones inscrivant un nouveau record et terminant en légère hausse grâce au soutien des valeurs de l'énergie tandis que le S&P 500 et le Nasdaq cédaient du terrain après six séances consécutives de gains.
Le marché a subi des prises de bénéfice sur les valeurs technologiques et les bancaires ont reflué avant la réunion de la Réserve fédérale, qui devrait se conclure par une hausse de taux.
Le Dow Jones a progressé de 39,58 points, soit 0,2%, à 19.796,43. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs, a perdu 2,57 points (-0,11%) à 2.256,96 et le Nasdaq Composite a abandonné 31,96 points (-0,59%) à 5.412,54.
Le prix du baril a gagné jusqu'à 6,5% sur le marché pétrolier Nymex et atteint son plus haut niveau depuis 18 mois après l'accord conclu par les pays de l'Opep et des pays extérieurs à l'organisation pour réduire l'offre mondiale, une première depuis 2001. Mais sa hausse s'est atténuée en fin de séance pour revenir à un peu plus de 2,5%.
L'indice S&P de l'énergie a progressé de 0,72% et, au sein du Dow, Exxon Mobil et Chevron se sont adjugé respectivement 2,22% et 1,16%.
Au-delà de la progression continue du pétrole, l'attention des investisseurs se porte désormais vers la Réserve fédérale, dont le comité de politique monétaire se réunit mardi et mercredi.
La totalité des économistes interrogés la semaine dernière par Reuters ont dit tabler sur une hausse d'un quart de point de l'objectif de taux des "fed funds", une hypothèse dont la probabilité est estimée à plus de 95% selon le baromètre FedWatch de CME.
Le S&P des financières a cédé 0,91%, Goldman Sachs 1,94%, JPMorgan Chase & Co 0,89%.
Les décisions et les prévisions de la banque centrale, ainsi que les déclarations de sa présidente, Janet Yellen, lors de sa conférence de presse seront décortiquées par les investisseurs après la période de hausse qu'a vécue Wall Street depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis le 8 novembre.
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Les promesses de relance économique et de baisse de la fiscalité et de la réglementation du président élu ont permis au S&P de progresser de 5,6% entre le 8 novembre et vendredi soir.
"Le marché a monté en s'appuyant sur les propositions de la future administration; reste à savoir combien d'entre elles seront effectivement adoptées par le Congrès", commente Paul Nolte, gérant de Kingsview Asset Management.
"Les investisseurs s'attendent à ce que la Fed relève les taux mais ils sont plus intéressés par la tonalité de son communiqué", ajoute-t-il.
Le S&P des valeurs technologiques a quant à lui rétrocédé 0,39% après avoir enregistré la semaine dernière sa plus forte hausse hebdomadaire depuis un an.
Egalement orienté à la baisse, le secteur de la défense a souffert des déboires de Lockheed Martin: le titre a cédé 2,47% après le tweet de Donald Trump dans lequel il affirme que le budget du programme d'avions de chasse F-35 est "hors de contrôle". D'autres valeurs du secteur, comme General Dynamics, Raytheon et Northrop Grumman ont abandonné entre 1,65% et 6,36%.
Egalement en net repli, Viacom a chuté de 9,4% après le retrait par National Amusements, la société non cotée du milliardaire Sumner Redstone, et de sa fille Shari de sa proposition de fusion entre CBS et Viacom. CBS a perdu 0,61%.
Parmi les autres baisses notables du jour, Alexion Pharmaceuticals a chuté de 12,86% après la démission de son directeur général et celle de son directeur financier à la suite d'une enquête interne sur les pratiques commerciales de l'entreprise.
A la hausse, Johnson & Johnson a pris 2,76%, l'une des meilleures performances du Dow, après un article positif de l'influent hebdomadaire financier Barron's.
(avec Tanya Agrawal; Marc Angrand pour le service français)