A Paris-Saclay, les derniers irréductibles
« Partir, c’est mourir un peu », regrettait il y a plus d’un siècle le poète Edmond Haraucourt. Un précepte que les étudiants qui doivent rejoindre le plateau de Saclay s’approprient sur fond de contestation.
C'est la version école d’ingénieurs d’Astérix le Gaulois, qui, album après album, allait répétant que toute la Gaule était occupée, sauf… un village qui résistait contre vents et marées aux armées romaines. En 2018, les temps ont changé. Les gifles ne tombent plus et il n’est pas besoin de potion magique. Mais les irréductibles Gaulois frappent toujours du côté des arènes de Lutèce, au cœur du Ve arrondissement de Paris. Mais pas forcément là où on les attend.
Car ce n’est plus Astérix et ses compagnons qui résistent, mais des étudiants et des enseignants parisiens qui tentent de retarder – voire d’annuler – les projets de déménagement de leurs écoles sur le plateau de Saclay (Essonne) où est prévue la création d’un « MIT à la française », pour reprendre l’expression sur les lèvres de tous les acteurs. C’est là que la France a décidé de regrouper une partie de ses forces scientifiques. Déjà pour réussir ce futur ensemble universitaire et scientifique de Paris-Saclay, il a fallu faire avec les susceptibilités des uns et des autres. Alors que le projet menaçait de s’enliser, Emmanuel Macron, tel Salomon, annonçait, en octobre 2017, la création de deux pôles : l’Université Paris-Saclay et NewUni [lire l’encadré ci-dessous], tandis que Mines ParisTech obtenait le droit de rester boulevard Saint-Michel avec vue sur le jardin du Luxembourg. La réussite du grand œuvre initié par Nicolas Sarkozy et confirmé par François Hollande, méritait quelques contorsions.
De la zizanie…
[...]Cet article est réservé à nos abonnés L'Usine Nouvelle
Soutenez un journalisme d'expertise.
VOS INDICES
source