À leur tour, le CNES et l’Onera veulent développer un lanceur réutilisable
Le Centre national d'études spatiales (CNES) et l’Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) viennent d’annoncer leur coopération pour tenter de créer un premier étage de lanceur réutilisable. L’objectif est de pouvoir effectuer plusieurs lancements avec la même base de lanceur. A la clé, une réduction des coûts de mise en orbite.
La fusée Ariane 5 lors d'un lancement à Kourou en Guyane.
VOS INDICES
source
Partenaires historiques de l’activité spatiale française, le CNES et l’ONERA s’associent à nouveau. Les deux institutions de recherches vont tenter de trouver des solutions techniques pour rendre le premier étage d’un lanceur capable de revenir sur Terre afin d’être réutiliser.
L’étude comportera deux volets. Le premier consistera à analyser le système de lancement durant la phase de récupération du premier étage. Le second s’attachera à effectuer des simulations numériques d’aérothermodynamique, notamment grâce à la plate-forme logicielle de simulation de référence pour l’énergétique et la propulsion (CEDRE) de l’ONERA.
SpaceX et Airbus déjà sur le front
Dans leur communiqué commun, Jean-Yves Le Gall, le président du CNES rappelle "un contexte de concurrence exacerbée". En effet, l’américain SpaceX, mené par le milliardaire Elon Musk, réalise déjà depuis le début de l’année des tests grandeur nature pour réaliser son lanceur réutilisable.
Pour sa part, Bruno Sainjon, le PDG de l’ONERA, souligne "la mise en œuvre des compétences pluridisciplinaires de l’ONERA aux côtés du CNES pour contribuer à définir et à évaluer les véhicules et systèmes aérospatiales du futur". Cette coopération pourrait même faire l’objet d’un Programme d’Intérêt Commun entre le CNES et l’ONERA.
Cet été, Airbus avait dévoilé son projet Adeline. Le constructeur aéronautique voudrait, lui, récupérer non seulement le premier étage, mais aussi le deuxième de la fusée Ariane afin de la réutiliser.
Dans les deux projets, la réutilisation des lanceurs serait synonyme d’économie. Le CNES et l’ONERA devront trouver les solutions qui leur permettraient de remettre en état le premier étage du lanceur dans un moindre coût qu’une production en série.
Pierre Monnier
À leur tour, le CNES et l’Onera veulent développer un lanceur réutilisable
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir