Après l’arrêt rendu, jeudi 4 septembre, par la Cour de justice de l’Union européenne, difficile de croire dans l’avenir de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM). La justice européenne a confirmé l’annulation des aides publiques accordées par la France au moment de sa privatisation, en 2006. Le montant cumulé dépasse 200 millions d’euros. Un recours a été introduit par la France devant le Tribunal de l’Union européenne. La procédure est en cours. Si cet arrêt est confirmé, il signera quasiment la condamnation de la SNCM. Au total, avec les 220 millions reçus au titre de la délégation de service public pour la période 2007-2013, elle devrait rembourser plus de 400 millions d’euros. Antoine Frérot, le patron de Veolia Environnement, qui contrôle 60 % de la SNCM, a confirmé, fin août, qu’il ne mettrait plus 1 euro. Il préconise la mise en redressement judiciaire de la compagnie. Le seul espoir pour trouver un repreneur. Encore faut-il trouver une entreprise prête à se lancer dans ce marigot et à sabrer dans les effectifs.