L'usine automobile Somaca détenue à 80% par Renault vient d'aligner en 2013 un nouveau record de production avec 66 500 véhicules, soit +14%. Ce site marocain bénéficie de l'arrivée, l'an dernier, de la nouvelle version des Dacia Logan et Sandero.
Pierre-Olivier Rouaud
\ 15:19
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La montée en puissance progressive de la plate-forme géante de production low-cost de Renault à Melloussa près de Tanger n’empêche pas la Somaca, l'usine automobile historique de Casablanca de briller.
La Somaca (Société marocaine de construction automobile) détenue à 80% par Renault a, en effet, battu comme l’an dernier son record de production en 2013. Selon le constructeur, 66 500 véhicules sont sortis de ses chaines, soit un bond de 14%.
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Le site situé à Aïn Sebaa en périphérie de Casablanca qui assemble sur deux lignes pour l’essentiel des Dacia a bénéficié de l’arrivée de modèles liés à la plate-forme dite X-52, nouvelle Sandero surtout et aussi nouvelle Logan, incluant le petit SUV (Sport utility vehicle) Stepway.
Le groupe Renault vient de confirmer sa place d’archi leader sur le marché intérieur marocain, dont il détient 39% à travers ses marques Renault et Dacia, mais l’activité de la Somaca reste essentiellement tournée vers l’exportation. L'international absorbe 66% de la production. Les véhicules assemblés à Casablanca sont, en effet, vendus en Afrique mais aussi en Turquie, Espagne, Portugal et même en France.
PROGRAMME D'INVESTISSEMENT
Ce fort développement de l’usine casablancaise s’effectue alors qu’à Melloussa, Renault vient tout juste à l’automne 2013 d’ouvrir une deuxième ligne d’assemblage pour accueillir, là encore , la nouvelle génération de Dacia Sandero. Ce site inauguré en février 2012 par Nicolas Sarkozy et Mohammed VI avait débuté sa production avec l’utilitaire Dokker et le petit monospace Lodgy.
Un nouvel investissement de 400 millions d’euros de Renault et ses partenaires financiers marocains (CDG) a permis en 2013 de doubler la capacité à 60 véhicules par heure. À terme, cela doit porter la production de Tanger à plus de 350 000 véhicules (moins de 100 000 réalisés effectivement l’an dernier).
La Somaca pour sa part a bouclé, l’an dernier, un programme d’investissement de modernisation de 40 millions d’euros pour accueillir les nouvelles Dacia. Et a donc réussi sa mutation puisque les nouveaux modèles représentent près de 75% de la production de 2013.
L'usine qui s'étend au total sur 30 hectares a continué par ailleurs à produire en 2013 et les anciennes Logan et Sandero et environ 5 000 Kangoo.
La montée en puissance de l’usine de Tanger a, par ailleurs, un effet bénéfique indirect sur le site Somaca. En effet, l’installation de nombreux sous-traitants internationaux au Maroc pour servir la plateforme tangéroise a permis de faire progresser le taux de contenu local de la Somaca, à coûts marocains donc. Certains industriels comme l’emboutisseur Snop ou le fabricant japonais de climatisation Denso livrent désormais aussi bien Tanger que Casablanca.
Pour mémoire à Tanger, Renault vise 57% de contenu local, hors motorisation, à l’horizon 2015, mais le taux pour la Somaca n’est pas communiqué par le constructeur.
En tout cas quasi moribonde, lors de la prise de contrôle par Renault voilà tout juste dix ans la Somaca sous la houlette du constructeur au losange aura réalisé un spectaculaire rétablissement.
Quant au Maroc, qui vient de déplorer à nouveau un très lourd déficit commercial, cette montée en puissance produit une effet indéniablement positif sur ses comptes extérieurs : en 2013, les exportations automobiles ont bondi de 70% dépassant pour la première fois le cap symbolique du milliard d'euros (1,1 milliard exactement).
Pierre-Olivier Rouaud
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