60 Millions de consommateurs en guerre contre le TiO2 caché
Dans son numéro de septembre, le magazine 60 millions de consommateurs s'est penché sur l'analyse de sucreries afin de vérifier la présence éventuelle de dioxyde de titane (TiO2) sous forme de nanoparticules (ou « nano »). « Voilà des années que l'industrie agroalimentaire assure ne pas utiliser d'ingrédients à base de nanoparticules - à savoir des substances (oxyde de fer, silicium, dioxyde de titane, etc.) dont les plus petites particules ont un diamètre inférieur à 100 nanomètres (nm), soit un dix-millionième de mètre », indique 60 millions de consommateurs. Le magazine a donc passé au crible 18 sucreries (gâteaux, bonbons et desserts glacés) afin d'en avoir le coeur net. Résultat : « tous [les] échantillons, sans exception, contiennent du dioxyde de titane », aussi connu sous la dénomination E171. La mention « [nano] » aurait donc dû figurer sur leurs étiquettes, conformément au règlement européen Inco, souligne le magazine. « Or tel n'est pas le cas. Soit les marques ignorent cette présence dans les ingrédients qu'elles utilisent, soit elles nient le problème... », ajoute-t-il encore. Loin d'affirmer que le dioxyde de titane est nocif pour la santé, le magazine souligne simplement la nécessité de « savoir si l'ingestion de nanoparticules est réellement inoffensive ». Saisie en janvier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a appelé, en avril dernier (CPH n°798), la communauté scientifique à étudier les effets du TiO2 sur la santé humaine, et notamment lorsque celui-ci est présent dans l'alimentation.