5G à l'usine chez Stellantis : le projet GEO-5G de Firecell gagne le soutien du plan d’accélération 5G
Le projet GEO-5G, soutenu par un consortium de huit acteurs des télécoms et de l’industrie, est lauréat du plan d’accélération 5G du gouvernement, a annoncé l'entreprise Firecell, porteuse du projet, le 7 mars. L'objectif est de déployer un réseau mobile privé 5G pour localiser précisément des outils connectés sur une chaîne de production de Stellantis.
Alors que le rapport de la Mission 5G Industrielle, remis le 3 mars, témoigne d’un déploiement de la 5G moins avancé dans les usines françaises que dans celles des autres pays, le plan France relance multiplie les appels à projets. Firecell, start-up des télécoms, annonce le 7 mars que son projet GEO-5G est lauréat du plan d’accélération 5G du gouvernement. Au sein d'un consortium incluant sept autres sociétés – Stellantis, Axians, Euroutils, Miodex, TMF, AW2S et Sequans –, Firecell propose un outil de localisation précis au mètre, permettant aux industriels de garder un œil sur leurs outils de travails, robots et objets connectés. Un premier cas d’usage va être testé sur l’une des chaînes de production de Stellantis.
Cas d’usage en automobile
Une fois celle-ci sélectionnée, GEO-5G sera utilisé pour suivre les trajets de différents objets connectés en temps réel sur une ligne de production de voitures de soixante pas de travail, afin de savoir s’ils se trouvent dans les bons périmètres par rapport aux tâches qu’ils doivent réaliser. « Par exemple, vous pourriez avoir un ouvrier avec une visseuse connectée, avec un nombre précis d’opérations à faire sur chaque voiture. En croisant les informations de l’avancée de la tâche avec la position de l’outil, cela permet de savoir si toutes les opérations de vissage d’une voiture ont été faites avant de passer à la suivante. », détaille réjouit Olivier Dhotel, cofondateur et PDG de Firecell.
L’utilité de ce système est de limiter le nombre de défauts de l’ensemble de produits, afin de réduire la nécessité d’un passage sur un banc de retouche, si les défauts sont perçus à temps, et surtout d’éviter de devoir rappeler les produits si ce n’est pas le cas. « Ce n’est pas quotidien, mais c’est un réel problème de l’entreprise, car lorsque ça arrive, cela concerne fréquemment plusieurs dizaines de véhicules en même temps », commente-t-il. En cause, la personnification des voitures, qui donne lieu à la production de plus petites séries, sur lesquelles les opérations sont différentes, accentuant le risque d’erreur d’une ligne à l’autre.
Une solution de pointe
« Nous sommes pour l’instant les seuls à proposer une solution utilisant ce type de technologie. » se réjouit Olivier Dhotel, les autres modes de traçage des objets connectés étant le Bluetooth, l’ultra wideband ou le wifi. « Nous obtenons ainsi une très bonne précision, de l’ordre du mètre, à l’intérieur comme à l’extérieur des bâtiments, tout en étant deux à trois fois moins cher que les solutions similaires, déclare-t-il. De plus, la 5G, c’est le couteau suisse des réseaux mobiles, il est possible d’adresser un grand nombre de cas d’usage différent sur le même réseau. »
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